Ces derniers jours, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et ses alliés ont repris leur jeu favori qui consiste à provoquer les autorités maliennes par des déclarations et autres actes rebelles en lien avec leur objectif principal qui n’est autre que la partition du Mali.
Ces provocations qui commencent à franchir les lignes, méritent une attention particulière des autorités de la transition. Certes, aucune action militaire ne semble être actuellement engagée pour faire respecter l’autorité de l’Etat partout à Kidal, mais il faut le dire, cette région est devenue un Etat dans un Etat. Cela, parce que les rebelles, depuis 2012, sont restés sur leur garde avec la même mission de créer un Etat appelé ‘’Azawad’’.
Plus de dix ans après, il urge de trancher ou de résoudre définitivement cette question une fois pour toutes. Il est inutile aujourd’hui de rappeler que la partition du Mali n’est pas à l’ordre du jour. Mais, le fait de rester silencieux sur une question aussi cruciale dans la vie de la nation, est de nature à entretenir un trouble à l’ordre public ou des actes qualifiables d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Oui, la CMA se fonde sur l’application intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation, signé en deux phases en 2015, pour continuer ses agissements. Mais en réalité, ce document n’a jamais fait unanimité au sein des Maliens. Ce qui rend certainement son application effective quasiment impossible. De là, sont nés les combines de part et d’autre dans les rangs des groupes armés signataires.
Face à cette situation de blocage, le déclic risque de se produire, à cause du comportement actuel de certains signataires, principalement la CMA. Seulement, la vérité est que les commanditaires de ces actes de provocation sont parfois loin de Kidal. Donc, ces situations sont à analyser très minutieusement par les autorités maliennes avant toute prise de décision.
C’est le cas d’une prétendue commémoration de libération de l’Azawad célébrée le 6 avril 2023 à Kidal. C’étaient des femmes et des enfants, tous innocents, qui avaient été mobilisés pour passer des messages politiques relatifs à une supposée indépendance de l’Azawad. Au même moment, les vrais responsables sont tapis dans l’ombre pour mieux tirer les ficelles.
C’est pourquoi la gestion de cette question de Kidal demeure très sensible et demande beaucoup de vigilance sur le terrain.