Si le technicien français admet volontiers que le TP Mazembé est le favori logique de cette demi-finale, il reste convaincu que les Blancs peuvent déjouer les pronostics et se hisser en finale
Le Stade malien va disputer dimanche la 2è demi-finale de la coupe de la Confédération de son histoire après celle de 2009. On s’en souvient, la première fois, les Blancs avaient fini premiers de leur poule avec 9 points, avant d’écarter ENPPI d’Egypte en demi-finale (2-2 en Egypte et victoire 4-2 du Stade malien à Bamako) et de dominer l’Entente Sétif en finale dans la séance des tirs au but (3-2). Quatre ans plus tard, les pensionnaires de Sotuba se retrouvent encore dans le dernier carré et affronteront le TP Mazembé, dimanche pour une place en finale. La première manche de cette double confrontation se joue donc à Bamako et le retour est prévu deux semaines plus tard à Lubumbashi en RD Congo. Depuis plusieurs jours déjà, toutes les discussions tournent autour de ce match, notamment à Sotuba, le fief des Stadistes. Sur le papier, le TP Mazembé est favori et les Congolais auront l’avantage de jouer la manche retour à domicile. L’entraîneur du Stade malien, Pascal Janin en est conscient, mais le technicien pense également que son équipe est capable de déjouer les pronostics. «Je pense que par rapport à la notoriété des joueurs qui composent les deux équipes, le TP Mazembé doit certainement être légèrement favori, admet le coach stadiste. Mais, ajoute-t-il, on peut être favori sur le papier et se faire surprendre sur le terrain. J’espère que ça sera le cas et qu’on va réussir à inverser les pronostics». Comment les Blancs ont-ils préparé cette demi-finale contre les joueurs de Lubumbashi ? «On l’a préparé avec le plus grand sérieux et dans la bonne humeur, répond Pascal Janin. Les joueurs sont soulagés d’avoir atteint les demi-finales. On était mal parti au début de la phase de poules. Ils étaient un peu inquiets à cette époque. Le fait de se qualifier difficilement pour les demi-finales les a soulagés. Maintenant j’ai l’impression qu’ils se lâchent et ils sont heureux d’être à l’entraînement. Je pense qu’ils vont réserver une bonne surprise le dimanche», annonce le technicien. «On se prépare par rapport à un adversaire que j’ai observé en vidéo sur ses derniers matches. Je vais encore regarder d’autres matches d’ici dimanche pour avoir une idée plus précise de la façon de jouer des Congolais et essayer de leur rendre la vie compliquée sans perdre notre football. Il ne s’agira pas simplement d’empêcher les autres de jouer mais nous devons jouer pour leur poser des problèmes», explique le coach stadiste. Depuis son retour de la Tunisie après la dernière rencontre de la phase de poule contre le CS Sfaxien (0-0), le Stade malien a repris le chemin des entraînements pour préparer la demi-finale. Tous les après midi, joueurs, encadrement technique, dirigeants et supporters convergent ainsi vers Sotuba. L’objectif de Pascal Janin est de maintenir la condition physique de ses joueurs, améliorer la stratégie de jeu et le mental de l’équipe. Mardi, c’était la grande mobilisation à Sotuba. Il était 16h quand les joueurs ont commencé à faire leur apparition sur la pelouse. Une demi-heure plus tard, ils seront rejoints par Pascal Janin. Les séances pouvaient alors commencer. Mais avant le début des séances, un émissaire du président des supporters prend la parole et invite ses inconditionnels à sortir massivement dimanche pour donner de la voix aux joueurs. «Il y a le TP Mazembé au Congo, il y a également le Stade malien au Mali. Le PT Mazembé est une grande équipe, le Stade malien l’est aussi, martelera-t-il. Nous n’avons peur de personne. Al Ahly est l’une des meilleures équipes du continent qui fait peur à tout le monde. Mais cette année même, le Stade malien a battu cette équipe ici. Le TP Mazembé n’est pas plus fort que Al Ahly et nous sommes sûrs que le Stade malien peut damer le pion à cette équipe». Au total, 30 joueurs ont été sélectionnés par Pascal Janine et son assistant, Mamoutou Kané dit Mourlé pour ce choc avec le TP Mazembé. Parmi ces joueurs, figure le jeune portier Djigui Diarra qui marche petit à petit à l’ombre du capitaine-keeper Soumaïla Diakité. A la fin de la séance d’entraînement, tous les supporters se sont retrouvés à la mosquée pour les traditionnelles bénédictions de l’iman. Selon le programme du technicien français, l’équipe entre à l’internat aujourd’hui et pour le moment l’infirmerie et le groupe affiche complet.