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Mali: un groupe lié à Al-Qaïda revendique le meurtre du chef de cabinet de Goïta
Publié le samedi 22 avril 2023  |  AFP
Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Koufa (à gauche) et Iyad Ag Ghali, deux chefs d’importants groupes terroristes au Mali.
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Un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda a revendiqué l'attaque qui a coûté la vie mardi au chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition dominée par les militaires au Mali, a affirmé vendredi le SITE Intelligence Group.


Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim selon l'acronyme arabe) s'est dit responsable de l'embuscade meurtrière survenue près de la frontière mauritanienne, et a assuré avoir tué Oumar Traoré et deux militaires, et pris deux otages, selon son communiqué relayé par SITE, un organisme spécialisé dans l'étude des groupes extrémistes. Le GSIM a également affirmé avoir mené une autre attaque mercredi, tuant sept soldats dans une embuscade entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali. Il a indiqué que trois de ses combattants avaient été tués mercredi, selon SITE. L'armée malienne n'a pas confirmé l'incident. Mardi, la présidence malienne a annoncé la mort de quatre personnes dans une embuscade près de la localité de Nara, dans une région en proie aux attaques jihadistes. La délégation "des oeuvres sociales du président" était venue inspecter des forages de puits pour les populations locales à proximité de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des bases jihadistes. Un responsable administratif dans la région a affirmé à l'AFP que "la mission n'avait pas une escorte adéquate". Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement de rébellions dans le nord du pays en 2012. Malgré la présence de forces internationales, ces violences se sont étendues au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins. Le phénomène progresse vers le sud. La tourmente sécuritaire va de pair avec une profonde crise humanitaire et politique. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont poussé à la rupture de l'alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022, et se sont tournés vers la Russie. Les colonels au pouvoir se sont engagés sous la pression internationale à céder la place à des civils d'ici à mars 2024.
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