L’opération «Kapidgou 2» a pour objectif d’augmenter la pression sur les forces obscurantistes qui sévissent le long de la frontière entre les deux pays. Il s’agira surtout de détruire leurs bases afin de faciliter le retour des populations et de l’administration. Et de promouvoir le développement socio-économique de la zone

Militaires maliens et burkinabè visiblement prêts pour la sécurisation des zones frontalières
Le 2 novembre 2022, le président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, quelques semaines après son installation à la tête de l’État, a effectué une visite de travail et d’amitié au Mali. Avec son homologue malien, le colonel Assimi Goïta, il a été surtout question du renforcement de la coopération, de sécurité et de défense pour éradiquer le terrorisme auquel les deux pays voisins font face depuis plusieurs années. La visite du dirigeant burkinabé a été suivie de celle de notre ministre de la Défense et des Anciens combattant, le colonel Sadio Camara, à Ouagadougou (Burkina Faso) en vue de concrétiser la volonté des deux chefs d’État de combattre efficacement l’hydre terroriste.
Les actions se sont accélérées le vendredi dernier avec le lancement officiel par les chefs d’état-major du Mali et du Burkina Faso d’une opération conjointe de grande envergure dénommée «Kapidgou 2» dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la zone frontalière entre les deux pays. Selon la Direction de l’information et des relations publiques de l’Armée (Dirpa), l’opération a été lancée par le commandant Abdoul Wahab Coulibaly, commandant de l’opération «Kapidgou 2», en présence de son état-major, sous la supervision du commandant du théâtre centre des opérations, le colonel-major Toumani Koné.
La Dirpa révèle que l’objectif de cette opération est de conjuguer les efforts afin de venir à bout de l’insécurité qui frappe de plein fouet les populations civiles et les infrastructures militaires de faibles dimensions. Il s’agit également d’augmenter la pression sur les groupes armés terroristes qui sévissent le long de la frontière Mali-Burkina, de détruire leurs bases afin de faciliter le retour des populations et de l’administration et promouvoir le développement socio-économique de la zone.
Selon le commandant Coulibaly, l’opération «Kapidgou 2» vise à diminuer de manière significative l’insécurité dans cette région, car poursuivrat-il, les terroristes se trouvent maintenant pris au piège entre deux déluges de feu qui les contraindront d’abandonner leur dessein. Il a, par la suite, précisé que plusieurs unités de forces sont engagées pour la cause. Pour atteindre cet objectif, le chef de mission a invité ses hommes à combattre sans répit les terroristes.
Il faut rappeler que la ligne frontalière entre nos deux pays liés par l’histoire et la géographie, s’étendant sur plus de 1.000 km, sert depuis belle lurette de refuge aux groupes terroristes. L’opération «Kapidgou 2» a besoin donc du soutien sans faille des populations des deux pays pour l’atteinte du résultat escompté. L’apport des civils dans la lutte contre les forces du mal est très important surtout en termes de renseignements.