Les terroristes qualifient IBK de « chose » et « de nouveau fonctionnaire au service des intérêts de ses maîtres » français.
Le samedi dernier, 28 septembre, un attentat-suicide à la voiture piégée devant le camp militaire de Tombouctou a tué 2 civils et quatre terroristes. Il a également blessé 6 soldats maliens et fait de nombreux dégâts matériels. Le lendemain, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), la nébuleuse terroriste, a revendiqué l’attentat et a déclaré que l’explosion de la voiture piégée a tué 16 soldats maliens.
Hier mardi, dans un nouveau communiqué diffusé à partir de la Mauritanie, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) s’en est pris au nouveau président Ibrahim Boubacar Kéïta, dont il qualifie l’élection de “mascarade électorale”, ainsi qu’à la France dont il dénonce l’hégémonie sur l’Afrique musulmane. « Nous disons à M. (François) Hollande (président français) que tout est clair pour nous (…) depuis cette comédie au Stade de Bamako au cours de laquelle a été installée cette “chose” qui s’appelle Ibrahim Boubacar Keïta comme nouveau fonctionnaire au service des intérêts de ses maîtres » français au Mali, indique le texte.
« Cette investiture, intervenue au terme d’une mascarade électorale (…), constitue un maillon supplémentaire dans le processus d’humiliation des peuples musulmans et l’anéantissement de leurs espoirs d’accéder à la liberté et de vivre sous le régime de leur Charia », la loi islamique, selon le communiqué.
Aqmi ajoute que le « compte à rebours a commencé pour l’hégémonie de la France en Afrique » et que la « victoire » des jihadistes contre Paris « n’est plus qu’une question d’heures ».
Cette violence verbale qui vise à stigmatiser le président Ibrahim Boubacar Kéïta intervient au troisième jour de la visite que celui-ci effectue en France. Visite qu’il a écourté compte tenu des attentats perpétrés à Kidal et Tombouctou.
L’attentat-suicide perpétré à Tombouctou, le 28 septembre, est le troisième du genre. En effet, suite à l’intervention internationale des forces armées africaines et françaises, les groupes armés touaregs (Ansardine, Mujao) et leurs alliés de Aqmi ont été chassés des villes du nord Mali qu’ils occupaient depuis mars-avril 2012. Depuis, les groupes terroristes tentent de revenir à la surface et font donc parler d’eux à travers des attentats suicides et autres actes de violence qui touchent indifféremment les militaires et les civils.