N’a pas vocation à s’éterniser à la tête du pays un pouvoir issu des urnes pour quatre ou huit, cinq ou dix ans, a fortiori un régime transitoire. Quand bien même celui-ci est censé avoir parachevé des mouvements insurrectionnels contre le régime de Moussa Traoré et, plus récemment, celui d’Ibrahim Boubacar Kéita.
Quand prendra fin la transition en cours au Mali ? Seul Dieu connaît le sexe des anges. Si elle ne saurait s’éterniser histoire d’affronter ces défis aussi immenses que nombreuses, elle pourrait au moins corriger ses nombreuses bêtises qui la fragilisent.
En réussissant à relever le défi lié à l’existence même de notre pays- la sécurisation du pays – en plus des efforts à déployer pour que le Malien se comporte en citoyen, elle aurait déjà réalisé un bon bilan.
La lutte contre les lâches, complexes et multiples attaques par surprise endeuillant et fragilisant notre pays connaît un relatif succès. Même si elle requiert encore plus de vigilance, encore plus de moyens et de cohésion autour de cet objectif vital.
En revanche pour le ‘’reformatage’’ de nos compatriotes en citoyens modèles et responsables, ce n’est pas encore demain la veille. Les sales habitudes ont la vie dure et il en faut plus pour en imposer au baudet. Cette période charnière est censée aboutir à la pose des jalons d’un Mali « refondé » sur le socle de la vertu. Mais force est de constater que si le président IBK a signé son départ, son système se porte bel et bien au sein de l’administration malienne, dans le choix des ressources humaines, dans la gestion des affaires publiques,…
Comment seraient-ils appréciés aujourd’hui si les colonels s’étaient assumés comme ils le font pour combattre l’hydre de la déstabilisation de notre pays ?
Quelles confusions auraient-ils évitées s’ils avaient suspendu la Constitution, au lieu de la maintenir en vigueur en même temps qu’une charte?
Comment auraient-ils été perçus par leurs compatriotes s’ils avaient composé un gouvernement adapté aux missions essentielles ?
S’ils ne s’étaient encombrés de ces bras cassés aussi démagogues que populistes et plutôt soucieux de leur accoutrement devant l’objectif de la camera et de plaire à Assimi Goïta ?
La démagogie et le populisme aboutissent aux frustrations et déceptions, surtout en cette période où des vaches sont plus maigres que jamais, pendant que d’autres prennent de l’épaisseur dans un pays où tout finit par se savoir. Si le sacrifice est le prix à payer pour face à ces multiples défis qui assaillent notre pays, chacun devrait en être conscient.
La roue de l’histoire ne cessera jamais de tourner. Certaines erreurs devraient être corrigées au plus vite. L’impartialité est une vertu à encourager tant dans les sanctions que dans les promotions. La puissance publique se faciliterait la tâche en veillant à la correcte application de la règle de droit, cette norme juridique qui est la même pour tous.