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Moussadek Bally, Président DU CNPM : “Cessé Komé est un exemple de simplicité, d’humilité, d’abnégation au travail, d’honnêteté, de courage et de croyance…”
Publié le samedi 6 mai 2023  |  Aujourd`hui
Hôtellerie:
© aBamako.com par Atapointe
Hôtellerie: Le WAEMGF finance l’expansion du Groupe Azalaï Hotels en Afrique
Lundi 30 Novembre 2015. Abidjan. Le West AfricaEmerging Market Growth (WAEMGF) représenté par son PDG, Michel Abrogoua et Mossadek Bally ,PDG du Groupe Azalaï Hotels ont procédé à la signature d`un accord de prise de participation au capital du groupe hôtelier. Montant de cette opération: 3,3 milliards de francs CFA.
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Merci infiniment à mon frère Cessé Komé que je fréquente depuis des décennies. Avec lui, j’ai beaucoup appris mais j’aimerais tirer quelques enseignements pour la jeunesse que je rencontre très souvent puisque j’ai fait beaucoup de coaching. L’histoire de Cessé Komé, ce capitaine d’industrie et une fierté nationale, matérialise tout ce que je dis aux jeunes. Le premier enseignement à tirer du parcours de Komé, c’est que quand quelqu’un veut devenir entrepreneur, il faut qu’il fasse son introspection parce que tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur. Il ne faut pas être entrepreneur par défaut ou par mode ou en copiant. Il faut qu’il s’interroge en faisant sien le parcours de Komé pour se sentir capable ou pas.


Chers jeunes, tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur. C’est que Komé a fait son introspection. Il a quitté son village et a décidé d’être entrepreneur. Le 2e enseignement, quand vous avez fait l’introspection, il faut avoir la vision. Cessé Komé a eu la vision de créer de grandes choses, de belles choses pérennes. Et il est allé sur la voie de l’import-export. Je suis moi-même un commerçant, fils de commerçant, petit-fils de commerçant. Faire du commerce est très bien. Mais faire du commerce ne développe pas un pays.

Cessé Komé a compris cela en apportant de la valeur ajoutée en se lançant dans l’industrie, le tourisme et de l’hôtellerie. C’est l’industrie qui crée le plus d’emplois au monde. Donc, chers jeunes, faites votre introspection. Et une fois que vous décidez de vous lancer dans l’entreprenariat, il faut avoir une vision. Et sachez dans quel domaine vous voulez vous lancer. Nous sommes des Maliens, nous avons des atouts formidables dans beaucoup de secteurs. C’est sûr que le Mali est une puissance agricole endormie. Sachez que chaque fois que nous exportons une balle de coton, nous exportons notre richesse.

Chaque fois que nous exportons du bétail sur pieds, nous exportons notre richesse. Et chaque fois que nous importons un t-shirt de la Chine, nous importons du chômage et de la pauvreté. Donc, après l’introspection et la vision, le reste est de la stratégie, du comportement. L’honnêteté est la base de la réussite. Quel que soit ce que vous faites dans la vie, entrepreneur, cadre, dirigeant, si vous n’êtes pas honnête avec vous-même, honnête avec les autres, vous ne réussirez jamais. Parce que le coup que vous faites de façon malhonnête n’est qu’un mirage. Vous ne réussirez jamais sans honnêteté.

La preuve, Cessé Komé a tout perdu et quelqu’un lui a fait confiance en lui envoyant 10 millions F CFA. Je peux aussi emprunter de mon expérience personnelle. Quand j’ai soumissionné avec ma société, la Société de promotion hôtelière en 1993 pour la privatisation du Grand hôtel de Bamako, je n’avais pas d’argent. Mais lorsque feu Soumaïla Cissé (ministre des Finances) a appelé les 3 soumissionnaires, tous des Maliens, il a déclaré infructueuse la privatisation du Grand hôtel de Bamako. Il a dit que le premier qui lui amène un chèque de banque du montant évalué, aura l’hôtel.

Du ministère des Finances, je suis allé voir Bréhima Sylla (paix à son âme) et je lui ai dit ce que je veux faire. Il m’a dit mon fils, je vous ai observé depuis que vous êtes revenu des études. Vous êtes un bourreau du travail mais vous êtes honnête. Revenez dans deux heures, vous aurez le chèque de banque. Deux heures, je suis revenu, je n’avais que 12,5 millions de F CFA sur le compte de la SNCPH. Il m’a remis un chèque de 500 millions F CFA que la Bank of Africa Mali m’a prêtés pour être acquéreur du Grand hôtel. Sans cette confiance en moi, jamais au grand jamais, Azalaï n’aurait vu le jour. Donc, soyez honnête avec vous-même, soyez honnête avec les autres. Et c’est ce que mon père m’a toujours dit : le capital de tout chef d’entreprise, ce n’est pas le milliard, c’est l’opinion que les autres ont de vous. C’est ce qui va faire que tu vas grandir. Et le reste, comme l’a dit Komé, c’est le travail, beaucoup de travail, beaucoup de simplicités, beaucoup d’humilité.

Les jeunes, quand ils ont un peu de succès, ils sortent les belles voitures, les belles montres, ils passent le week-end à Dubaï. Ce n’est pas la meilleure façon de grandir. L’exemple de Komé est un exemple de simplicité, d’humilité, d’abnégation au travail, d’honnêteté, de courage et de croyance à une puissance divine qui régule tout parce que Cessé Komé avait tout perdu dans un incendie.


Pour mon exemple personnel, en mars 1991, j’étais un commerçant en faillite. Parce que j’avais des dettes dans toutes banques. Les politiciens ont mis le feu dans la ville et nos magasins au Camp Digue ont été totalement pillés. Nous avons perdu 3 milliards de F CFA à l’instigation des politiques qui, en 30 ans, ont détruit notre pays. Et je ne savais comment rembourser les dettes. J’ai pris mon bâton de pèlerin, je suis allé voir toutes les banques qui m’ont donné un moratoire. C’est là que la main divine est venue. Entre-temps, j’ai eu l’opportunité de me lancer dans l’hôtellerie. Et le bénéfice que j’ai fait avec le Grand hôtel, j’ai remboursé toutes les banques de la place. Et j’ai récupéré tous les titres fonciers que j’avais donnés dans les banques pour faire mon commerce y compris le titre foncier de la maison où mon grand-père et père sont nés. Je vous prie de prendre l’exemple sur Cessé Komé, Ibrahima Diawara, Ould Baby.

Je suis dans l’entreprenariat depuis 40 ans et c’est maintenant qu’on commence à parler de moi. C’est pour dire que l’entreprenariat n’est pas facile. Et il n’est pas fait pour tout le monde. Il est fait pour les gens honnêtes, il est fait pour des gens visionnaires, il est fait pour des gens qui ne se découragent jamais, il est fait pour des gens simples qui croient en Dieu.

Merci Cessé Komé d’avoir inspiré les jeunes, continue d’investir un peu plus au Mali pour nos jeunes qu’en Côte d’Ivoire. Car vous êtes une inspiration pour les jeunes. Vous êtes celui qui personnifie le parcours entrepreneurial que de plus en plus de jeunes se lancent. Et nous aurons beaucoup de Komé et beaucoup d’Ibrahim Diawara au Mali”.

Siaka Doumbia



IBRAHIMA DIAWARA, PDG D’IBI GROUP ET VICE-PRéSIDENT DU CNPM :

“Aujourd’hui, Cessé Komé est un vrai capitaine d’industrie…”

“Un homme très intelligent, très honnête et correct dans les affaires…”

J’ai connu Cessé Komé, il y a 35 ans aujourd’hui. C’est un très bon ami. Il vient d’expliquer son parcours, qui est réel. Ce n’est pas de la fiction. Il a quitté son village natal Koïra, étant jeune pour arriver à Bamako sans un sou. Il a commencé à faire le manœuvre en 1984 où il gagnait 500 F CFA par jour. Et quand il a pu travailler jusqu’à hauteur de 15 000 F CFA, il s’est débrouillé pour payer son transport pour aller en Côte d’Ivoire avec 10 000 F CFA. Et il lui restait 5000 F CFA quand il est arrivé. Avec cet argent, il a pu acheter du matériel pour faire le cirage des chaussures dans les rues d’Abidjan pendant 2 ans. Et il gagnait 2000 à 3000 F CFA par jour. Finalement, il a économisé un peu d’argent pour faire la vente de livres d’occasion communément appelée librairie par terre à Abidjan.

C’est ainsi qu’il a décidé d’aller à Monrovia, au Liberia parce que ce pays était devenu un centre commercial de l’Afrique de l’Ouest dans les années 1980. Il a commencé à acheter des marchandises à Monrovia pour venir les revendre en Côte d’Ivoire. Il a eu beaucoup d’argent. Malheureusement, le marché d’Adjamé a pris feu. Toutes ces économies sont parties en fumées. Désespéré par la situation, Komé voulait partir en aventure aux Etats-Unis, finalement il est resté. Il travaillé, travaillé dur… C’est là-bas qu’il a commencé à voyager sur la Thaïlande où j’ai sa connaissance en 1989. Aujourd’hui, Cessé Komé est un vrai capitaine d’industrie, qui dispose d’hôtels au Mali à savoir Radisson Blue et Radisson Collections. Il a investi plus de 50 milliards F CFA pour l’hôtel Radisson à Abidjan. Il est dans l’industrie, dans le transit, dans le BTP. Il vient d’ouvrir une usine en Côte d’Ivoire. Voilà des exemples. Komé fait partie des gros investisseurs et un capitaine d’industrie de la sous-région.

Cessé Komé est un homme extrêmement intelligent, très honnête et correct dans les affaires. C’est un homme digne, sincère, courageux, travailleur… C’est l’occasion de le remercier et dire à la jeunesse que tout est possible. De partir de zéro pour atteindre le sommet, malheureusement, nos jeunes sont trop pressés.

Pour moi, les qualités pour être un capitaine d’industrie, il faut d’abord être audacieux, rigoureux, travailleur, honnête et sincère. Mais surtout, très audacieux. La chance est vraie, mais le travail n’est pas faux. Quand on travail, le résultat sera là un jour”.

El hadj A. B. HAIDARA

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