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Évaluation à mi-parcours de la transition et les élections: Le défi de la légitimité sera-t-il relevé ?
Publié le lundi 8 mai 2023  |  L'alternance
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© aBamako.com par A.S
Audience accordée par le chef de l`Etat au premier ministre Choguel Kokalla MAIGA
Bamako, le 25 novembre 2022. Après une retraite médicale de quelques mois, le Dr Choguel Kokala MAIGA, Premier ministre, Chef du Gouvernement a,, pour sa première sortie publique, été reçu en audience à Koulouba par le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Chef de l’État.
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L’une des lacunes de la démocratie malienne est le déficit de légitimité des élus du fait de la faible proportion d’électeurs ayant exprimé leurs suffrages. Ce qui fait que des présidents de la  République ont été élu et portés au pouvoir par seulement quelques personnes sur les 20 millions des Maliens. Ce qui prouve que la minorité a toujours choisi les dirigeants pour la majorité des Maliens. C’est pourquoi l’un des points majeurs du Mali Kura doit être l’organisation des élections libres, transparentes, inclusives et crédibles.

Il est fortement attendu des autorités actuelles une grande implication afin que la prochaine élection présidentielle soit celle qui verra la participation massive des électeurs. Donc les conditions optimales doivent être réunies pour relever le défi de la mobilisation. Peut-on espérer sur des bonnes élections ? Les conditions matérielles et financières seront-elles réunies pour garantir la transparente et la bonne organisation des scrutins ? Pour sortir le pays des cycles infernaux de coups d’Etat, il est impératif absolu de doter le Mali d’institutions fortes qui résisteraient aux soubresauts et autres tentatives malsaines.

En effet, la solidité des institutions démocratiques se mesure à l’aune de l’organisation des élections, qu’elles soient présidentielle, législative, et même communale. C’est pourquoi le défi majeur qui se pose aux autorités de la transition est la bonne organisation de la présidentielle d’abord et cela dans un contexte sociopolitique et sécuritaire apaisé, tout en garantissant à la fois inclusivité et le consensus. Ce qui n’est pas le cas pour l’instant. En plus d’avoir de doute sur les conditions matérielles et financières, il y a lieu de s’inquiéter des conditions sécuritaires, comme en atteste les récents faits sur le terrain de la crise sécuritaire.

En effet, avec les différentes attaques notamment l’attaque du convoi du chef de cabinet du Président de la Transition et celle de Sévaré l’on peut se poser des questions sur les capacités de nuisance des terroristes. Car, « le bilan officiel est de 10 civils tués et une soixantaine de blessés » ce qui trouble les consciences et affectent moralement les populations. Si ces attaques se multipliaient dans le pays, il n’est pas évident que l’Etat puisse maintenir le tempo des réformes qui sont en cours. Comment l’Etat pourrait-il, maintenir la date du référendum constitutionnel, si les forces du mal continuent leurs actes odieux un peu partout sur le territoire malien surtout que celles-ci semblent profiter d’appuis de l’une des grandes puissances occidentales.

Comment des élections pourraient se tenir sereinement dans ces conditions, quand on sait que les populations sont troublées par la peur dans certaines parties du territoire ?Tous ces actes de désolation et de crimes odieux des forces du mal semblent mettre la pression sur nos autorités afin de les empêcher d’atteindre les objectifs fixés. Le Mali est confronté au péril terroriste depuis 2012, il a été embourbé récemment dans des difficultés financières, consécutives à l’embargo malgré tout cela il doit tenir des élections. Fort de ce constat alarmant beaucoup de questions taraudent les esprits comme entre autres, comment l’Etat peut tenir des élections inclusives quand l’administration n’est toujours pas présente dans certaines zones du pays ? En plus, comment dans ces conditions, les nouvelles cartes biométriques sécurisées pourront être confectionnées et mises à la disposition des citoyens ? Comment mettre fin aux fraudes et que les résultats électoraux proclamés sont ceux issus des urnes ? quand certains acteurs politiques importants sont marginalisés du Game électoral. En définitive, Ce sont ces écueils qui préoccupent plus d’un malien et qui taraudent les esprits. Il faut alors inviter le gouvernement à faire encore plus d’efforts pour une fin heureuse de la transition. Assitan DIAKITE
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