Le coup d’État de 2020 a profondément reconfiguré la classe politique malienne. Depuis, ses membres hésitent sur l’attitude à adopter par rapport au régime de transition, afin de ne pas compromettre leurs chances pour la suite.
Le mot serait-il devenu tabou ? Quand on se penche sur l’état de la classe politique malienne, rares sont les partis et hommes politiques qui veulent bien endosser le costume d’opposant. « Nous ne nous considérons certainement pas comme une force d’opposition », balaie ainsi Yaya Sangaré, le secrétaire général de l’Alliance pour la démocratie au Mali – Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ). « Nous ne nous privons pas de dire quand nous sommes en désaccord avec la façon de conduire la transition, mais nous avons fait le choix d’un accompagnement sincère et responsable. La transition doit être une période de rassemblement », estime cet ancien ministre d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).