En marge de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébré par une semaine nationale au Mali, l’avocat régulièrement constitué pour la défense des intérêts de la famille de Birama Touré, Me Alifa Habib Koné, s’est prononcé sur l’Affaire. Ce n’est plus qu’une question de temps, « les circonstances exactes de la disparition de Birama Touré sont établies » a-t-il rassuré les confrères et famille de Birama Touré.
Plus de dix ans après sa disparition enfin des étincelles dans l’affaire Birama Touré et ce n’est plus qu’une question de temps pour faire jaillir de la lumière. Du moins, c’est ce qui ressort de la déclaration de l’avocat régulièrement constitué dans l’affaire, Me Alifa Habib Koné à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. « Il ne s’agit plus qu’une question de temps, ce qui est clair, à ce jour, les circonstances exactes de la disparition de Birama Touré sont établies » a indiqué l’avocat avant de rassurer que les personnes (plusieurs) qui l’ont vu et côtoyé pendant qu’il était « dans un service étatique », ont déposé et fait des déclarations concordantes. « Plusieurs personnes, je dis bien plusieurs personnes l’ont vu et côtoyé pendant son passage dans un service étatique, je dis bien plusieurs personnes l’ont vu et côtoyé pendant qu’il était entre les mains de certaines personnes et ces personnes qui sont témoins oculaires ont donc déposé et fait des déclarations concordants » a fait savoir Me Alifa Habib Koné avant de souligner que c’est dans ce cadre d’ailleurs qu’est détenu un ancien Directeur des services de renseignement. « Suite à cela, un ancien Directeur des services de renseignement est sous mandat depuis bientôt 2 ans, donc c’est vous dire que ces déclarations sont concordantes et sont pertinentes et jusqu’à présent n’ont pas été démenties ».
En effet, tout en se réjouissant que le juge d’instruction, en charge du dossier, est en train de poser les actes qu’il faut, l’avocat n’a pas manqué souligner, en revanche, que la seule difficulté qui demeure reste l’accès de la justice à certaines personnes présumées complices pour être entendues. Selon lui, ces personnes doivent être mises à la disposition de la justice par une autorisation spécifique. « J’aimerais simplement préciser qu’à ce jour, le seul blocage dans ce dossier, c’est la difficulté d’accès de la justice à certaines personnes parce que ces personnes, en application de la loi, ne peuvent pas être entendues par le juge en l’absence de certaines autorisations. Je crois savoir que le ministère de la justice a été officiellement saisi pour la mise à disposition de ces personnes pour qu’elles puissent être entendues, et au besoin, inculpées » a-t-il ajouté.
Il faut noter que parmi les personnes suspectées figure le fils d’un ancien président de la république du Mali qui est actuellement en exile. « Donc il revient à celui-ci de venir déposer devant la justice, et au besoin, démontrer qu’il n’est, ni de près ni de loin, mêlé à cette affaire. Malheureusement, nous constatons que celui-ci est encore en fuite, et ce qui est regrettable et surprenant, celui-ci aurait déposé même plainte devant un tribunal de Paris contre Reporter Sans Frontière pendant qu’il est poursuivi devant la justice malienne, pour diffamation. Nous attendons de voir comment celui-là va faire la preuve qu’il a été diffamé alors qu’il est officiellement poursuivi et inculpé par la justice malienne et qu’il n’a pas daigné répondre une seule fois » attire l’attention Me Alifa Habib Koné.
En ce qui concerne les acteurs de la presse, tout ce qu’ils peuvent faire pour que le dossier de leur collègue éclairé, selon Me Koné, c’est de toujours demander aux autorités maliennes concernées de mettre à la disposition les personnes nommément identifiées comme mêlées à cette affaire pour être entendues par le juge d’instruction. « Le seul appel que nous avons à lancer, c’est aux autorités judiciaires et politiques maliennes pour que les personnes qui sont mêlées de près ou de loin à ces évènements et que le juge d’instruction a demandé à entendre puissent être mises à sa disposition pour qu’on ne puisse pas reprocher à l’Etat du Mali d’être complice pour quoi que ce soit » a-t-il souligné.
Il faut noter qu’après le dessaisissement du juge d’instruction de la commune IV par la chambre d’accusation, le dossier est actuellement en information au troisième cabinet du tribunal de grande instance de la commune VI.