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L’intégrité territoriale : Un piège des bandits et des terroristes
Publié le jeudi 3 octobre 2013  |  Le Prétoire


© Partis Politiques par DR
Campagne Présidentielles 2013 : le candidat Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en visite dans la ville de Kidal
Lundi 15 juillet 2013. Mali, Kidal.


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Suite à la rencontre préparatoire des négociations entre l’Etat malien d’une part et les groupes de bandits armés et les terroristes d’autre part, le Président IBK a annoncé que tout reste négociable sauf l’intégrité territoriale, la fédération et l’autonomie.

En réalité, il n’y a rien de nouveau dans ce discours. C’était la stratégie de tous les régimes précédents. Et cela n’a jamais empêché un retour de ces bandits dans les mêmes conditions et avec les mêmes méthodes. Nous pensons que c’est un piège continuellement tendu aux autorités maliennes et qu’elles n’ont jamais pu déjouer. En entrevoyant d’emblée la possibilité d’accepter tout dès l’instant que l’autre partie renonce ne serait-ce que verbalement à l’indépendance et a l’autonomie, on ouvre la porte à toutes sortes de revendications y comprises celles qui pourraient déboucher sur l’atteinte à l’intégrité territoriale. Admettons que les bandits armés et les terroristes adhèrent à la revendication essentielle des nouvelles autorités maliennes, en fait qu’est ce qui reste à négocier et qui soit acceptable pour eux ?


- Le retour des combattants dans les rangs de l’armée régulière avec les grades de leur choix,
- Le repli ou le cantonnement des forces armées hors de ce qu’ils appellent Azaouad,
- la libération des prisonniers qui ne sont rien d’autres que des bandits de grands chemins et des terroristes,


- Et bien sûr la levée de toutes poursuites judiciaires à l’endroit des dirigeants de ces groupes terroristes et autres narcotrafiquants.


Les conséquences d’un tel éventuel compromis seront dangereuses pour la suite :
- D’abord parce qu’un tel compromis créera une situation d’impunité dont bénéficierait une catégorie de citoyens qui, du coup se sentiraient intouchables et capables de défier l’Etat à tout moment.
- Le retour des combattants des groupes armés au sein de l’armée régulière est impensable à l’état actuel de la situation. On peut aisément imaginer le choc qu’un tel retour pourrait avoir sur les troupes de l’armée régulière.


- Le cantonnement des forces armées hors du nord du Mali ne peut pas être envisagé de nos jours.

C’était l’erreur fatale qu’avait commise le régime d’ATT.
- Et enfin, un tel compromis ne peut offrir aucune garantie à l’Etat malien que cela déboucherait sur l’instauration d’une paix durable et définitive. Les exemples précédents en sont une parfaite illustration.


Il ne faut jamais perdre de vue que la violence est devenue un fonds de commerce pour certains acteurs de la situation au nord du Mali, soit pour alimenter leurs comptes bancaires ou pour se forger une image positive à l’égard d’une partie leur communauté dont ils ont l’art de manipuler.
Nous sommes convaincus qu’il y a beaucoup de choses que le peuple malien ne doit plus accepter et qui méritent d’être martelées avec courage et force dès les premiers rounds de négociations. L’impunité en est une. Toute solution qui n’entrainera pas une punition des auteurs de la situation catastrophique qu’a connue le Mali durant cette période de crise, sera vouée à l’échec.

Si on veut éviter d’appliquer la rigueur de la loi aux chefs des bandits et des terroristes, cela en échange de leur contribution pour la paix, on doit pouvoir au moins les isoler. C’est-à-dire leur interdire tout mandat politique et administratif pour une longue durée ou à vie selon la gravité des cas : Inéligibilité aux postes de conseillers maire, maire, député, gouverneur et ministres. Aussi, le Mali ne peut pas et ne doit pas accepter l’existence sur son territoire de groupes armés ou toute forme de milice en dehors des forces républicaines. La présence des forces armées et de sécurité sur toute l’étendue du territoire malien ne doit faire l’objet d’aucun marchandage.


M. YATTARA HAMMADOUN

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