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Délestage sauvage au Mali : Ce que EDM-SA n’a pas dit aux
Publié le lundi 15 mai 2023  |  Arc en Ciel
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Déficit de production de l’électricité à cause du manque de carburant pour alimenter des centrales ; réduction de 70% de l’électricité fournit par la (CEI) (compagne ivoirienne d’électricité au Mali, saturation du réseau de Manantali privant le transport de l’électricité produite par Albatros. Ce sont là quelques raisons du délestage sauvage que les maliens vivent depuis quelques mois. L’EDM se dédouane avec des communiqués tout azimuts tant disque le gouvernement qui n’a plus de solution abandonne les maliens en plein vol.



Depuis plusieurs mois, plusieurs villes du Mali notamment sa capitale, Bamako traverse une situation énergétique chaotique avec son lot de délestages sauvages. Ces délestages considérés comme du jamais vu au Mali, en tout cas dans ces dix dernières années, occasionnent de nombreux dégâts de tous genres aux consommateurs. Ils impactent sérieusement le bon fonctionnement de l’administration publique et privée, mais également ressenti le secteur informel dont les activités sont liées à l’électricité.

Qui l’aurait cru qu’après la déclaration fracassante du ministre de l’Energie, Seydou Lamine Traoré, l’année dernière qui promettait aux maliens une meilleure distribution de l’électricité, que le pays allait se retrouver dans une situation de délestages sans précédent. De mémoire de Maliens, Bamako n’a jamais connu de délestages de cette envergure.

Est-ce que c’est parce que le ministre Traoré a vite parlé sans connaitre les réalités de EDM ou alors est ce que c’est lui le problème ?

Comme le ministre de l’Energie a si bien rappelé lors d’une de ses sorties, EDM c’est des milliards de FCFA d’impayés. Nous ajouterons qu’EDM-SA, c’est la mauvaise gestion et le gaspillage des ressources ; une mauvaise politique de gouvernance en son sein.

Des maux dont souffre l’unique société de production et de distribution du courant au Mali, le défaut de liquidité est le grand handicap à cause du fait que l’Etat du Mali ne parvient plus à mobiliser les ressources nécessaires pour faire face aux urgences notamment dans l’achat de carburant pour alimenter certaines centrales. C’est le cas de la centrale BID 100 à Sirakoro-Méguetana qui a récemment fait l’objet d’arrêt de production à cause du manque de combustible. Ce problème de combustible qui explique en partie le délestage actuel. Comme un malheur ne vient jamais seul, les centrales thermiques d’Albatros sont aux arrêts. Aussi, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CEI) dans le cadre de l’interconnexion qui mettait à la disposition du Mali 100 mégawatt n’en fournit plus que 30 mégawat. Si pour l’heure, nous ignorons les raisons de cette diminution, il faut dire que la CEI a une ardoise impayée évaluée à plusieurs dizaines de milliards de F CFA.



Pas de solution immédiate

N’ayant plus de solutions, EDM-SA s’est tournée du côté de ses partenaires de l’OMVS qui l’ont octroyé plus de 20 méga. Un autre gros problème, est celui de l’impossibilité pour EDM à transporter l’électricité produite par Albatros. Le courant que cette société produit serait du coup stocké.

Quelle alternative pour EDM-SA ? Pour des spécialistes, pour l’heure, il est difficile de parler de solution immédiate étant donné que chaque jour que Dieu fait, nous assistons à des branchements, à des extensions. Un spécialiste pense que « la seule issue possible, c’est les eaux de pluie et la fraicheur. Ça pourrait diminuer la grande chaleur et par conséquent amoindrir l’utilisation de l’électricité par les grands consommateurs ».

En attendant la pluie ou la recherche de financements par les autorités pour construire un nouveau réseau permettant le transport de l’électricité d’Albatros, les maliens souffrent dans leur chair et dans leur âme.

Si les plus hautes autorités du pays ont fait de l’achat de l’armement leur priorité, la fourniture de l’électricité en est une autre, car le bon fonctionnement et l’argent injecté dans l’achat des armes y dépendent en partie.

Dans ce domaine, qu’est ce que les partenaires russes nous réservent ?

Djibril Diallo

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