- Le G5 Sahel est, à l'évidence, le fruit d'un amour impossible... Mis, depuis, sous respiration artificielle, est-il temps de débrancher les machines, indépendamment du retrait, il y a exactement un an, de la junte militaire, au pouvoir à Bamako ?
En poussant la France à mettre fin à son opération Barkhane et en l'invitant à embarquer ses soldats du sol malien, le pouvoir militaire dressait le prélude à un retrait du G5 Sahel, dont le Mali est, au moins économiquement, l'élément le plus fort, ou plutôt le moins fragile. C'est que ce groupe réunissant la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, a eu beau afficher des résolutions de mener des actions communes institutionnalisées, en matière de développement et, surtout, de lutte en bloc contre le terrorisme au Sahel, il était perçu, dès sa création (février 2014), comme la "succursale" politique locale de la France, de ses bataillons sur place et de ses intérêts dans la région. L'experte spécialiste du Sahel Ornella Moderan, de l'Institut d'études de sécurité, affirme dans ce sens : "dès le début, le G5 donnait l'impression d'être téléguidé par Paris…".... suite de l'article sur Autre presse