Des responsables du Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel face à la presse
Dans une déclaration rendue publique, le 12 mai 2023, le Cadre des Partis et Regroupements des Politiques pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel indique que la convocation du collège électoral pour le referendum des 11 et 18 juin 2023 ne manque pas de soulever des questions relatives à la « légalité de la procédure déclenchée par le Président de la Transition, au degré d’adhésion des Maliennes et des Maliens au projet de la nouvelle Constitution, à la présence effective des représentants de l’Etat dans les arrondissements et cercles du Mali et à la bonne préparation technique, matérielle et financière de la consultation référendaire ». A cet effet, le Cadre des partis politiques exprime ses « inquiétudes liées à la conduite du processus ».
Le Cadre des Partis et Regroupements des Politiques pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel dit avoir pris connaissance du Décret N°2023-0276/PT-RM du 5 mai 2023 portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion du référendum constitutionnel et en prend acte. Le CADRE rappelle cependant que dans sa déclaration liminaire du point de presse qu’il a animé le 10 mars 2023, il avait demandé au Président de la Transition de surseoir à la tenue du référendum et de mettre le dossier du projet de la nouvelle Constitution à la disposition du futur Président de la République qui sera élu à la fin de la Transition.
En clair, le Cadre demande l’abandon pur et simple du projet de la nouvelle Constitution et par ailleurs le respect du chronogramme pour les autres élections. « Cette convocation du collège électoral ne manque pas de soulever des questions relatives à la légalité de la procédure déclenchée par le Président de la Transition, au degré d’adhésion des Maliennes et des Maliens au projet de la nouvelle Constitution, à la présence effective des représentants de l’Etat dans les arrondissements et cercles du Mali et à la bonne préparation technique, matérielle et financière de la consultation référendaire », révèle la déclaration du Cadre des partis et regroupements politiques.
Aussi, le CADRE se réjouit de la sortie médiatique, à travers l’organisation d’un point de Presse de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections-AIGE, le mardi 09 mai 2023. Il révèle cependant que cette sortie a renforcé ses inquiétudes sur la pleine opérationnalisation de l’AIGE, à travers la nomination et la formation de nouveaux membres, et l’installation de ses démembrements, dans toutes les Communes, Ambassades et Consulats du Mali ; mais également sur les questions liées à la fiabilité du fichier électoral et à la disponibilité des cartes d’identité nationale biométrique. « Sur le point précis relatif à la carte d’identité nationale biométrique, et croyant simplifier le processus, le Gouvernement a fini par en rajouter à la confusion générale. Cela en adoptant lors du Conseil des ministres du mercredi 10 mai 2023, un projet d’ordonnance selon lequel plusieurs autres pièces d’identité serviront de document de vote lors du référendum.
En outre, le CADRE comprend et accepte les excuses présentées par le président de l’AIGE, notamment à la classe politique. Il se réjouit de l’annonce de la convocation d’un cadre de concertation nationale, ce qui serait l’occasion pour les acteurs politiques d’exprimer leurs inquiétudes liées à la conduite du processus », souligne le Cadre des partis et regroupements politiques.