Les deux exploitations de téléphonie mobile en avaient pourtant les doigts croisés jusqu’à vendredi dernier, avec l’expiration du dernier délai dont ils disposaient pour se conformer à la saga judiciaire perdue contre les associations de consommateurs malienne. Ils étaient en effet condamnés au paiement d’une somme astronomique en guise de réparation de préjudices causés par la facturation indue de leurs services de répondeur. Il s’agit de plusieurs centaines de nos francs dont le règlement aurait eu des conséquences inestimables sur la mission sociale des deux opérateurs dont dépendent de nombreuses familles maliennes à travers les emplois sans compter leur participation à l’économie et les milliards de francs CFA annuellement versés à l’AMRTP au titre des ristournes.
Toutefois, le non-règlement solidaire de leur peine pécuniaire devrait logiquement avoir pour conséquence la saisie conservatoire de leurs comptes respectifs avec le risque d’un arrêt total de leurs sévices sur lesquels reposent toute le système d’Etat. Il y a de quoi, en définitive, trouver une sortie de la crise à l’amiable qui épargne aux deux sociétés la rigueur de l’autorité de la chose jugée. Il nous revient qu’avec l’Etat comme facilitateur des négociations entre les opérateurs et l’association des consommateurs, une dernière chance a été donnée à la possibilité d’une conciliation des protagonistes par l’arbitrage. À en croire la même source, des promesses alléchantes seraient passées par-là, en l’occurrence l’engagement des sociétés à rendre plus liquide le trésor malien par anticipation de plusieurs années du payement des montants dues à l’Etat au compte des ristournes.