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Moura : l’Amdh récuse, Me Mariko s’indigne
Publié le jeudi 18 mai 2023  |  Le challenger
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la FIDH et de L`AMDH
Bamako,le 21 novembre 2018 La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), en collaboration avec l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), a briefé la presse sur sur le projet conjoint dénommé «Mobilisation de la société civile pour répondre à la crise des droits humains au Mali». a la maison de la presse
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L’Amdh récuse le rapport publié par le Haut -Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies suite à une mission initiée par la Minusma. Selon son président Me Moctar Mariko, le rapport comme les précédents initiés par les mêmes acteurs, se contente des témoignages recueillis auprès de parents de djihadistes rescapés de l’assaut des Famas sur Moura. Le document réfute la version de l’armée nationale, pourtant victime de si graves accusations. Il exploite à dessein pour le besoin de la cause des extraits de rapports d’autres O.n.g telles, Crisis Group, dont il connaît les méthodes pour les avoir souvent décriées. Le rapport préfère ignorer les voix crédibles.

‘’J’ai produit des rapports contre l’armée malienne’’

«Soyons, honnête ! » s’indigne le président de l’Amdh car “il n’y a pas eu d’enquêtes sur Moura et c’est pourquoi l’Amdh ne veut pas s’associer à une telle mascarade. Il y a même eu des échanges musclés entre des Européens et moi. Je n’ai qu’un seul pays. Chaque fois que je produisais un rapport contre l’armée malienne, les faits reprochés étaient d’une précision on ne peut plus clair. Une copie était envoyée au ministère de la Défense pour sa version des faits. C’est quand la hiérarchie n’arrivait pas à nous fournir arguments crédibles que nous rendions public notre rapport, résultante d’une enquête digne de ce nom avec nos équipes sur le terrain.

Or, à propos de Moura ni l’Amdh ni ceux qui ont produit n’ont envoyé d’enquêteurs sur le terrain. On peut ne pas aimer les militaires à cause du coup d’Etat, mais de là à les accuser de choses dont ils ne sont nullement responsables, je ne m’associerai pas à cela. Nous sommes tous Maliens et parents de loin ou de près. Que la cupidité ne nous pousse à livrer notre armée ! Le revers de la médaille serait insupportable pour tous».

Plus modibiste que jamais !

L’actuel Premier ministre, CKM pour ne pas le nommer, devient plus “modibiste” que jamais. L’héritier assumé du premier instaurateur de l’ordre kaki au Mali, Général Moussa Traoré, était le 16 mai dernier incliné sur la tombe du père de l’indépendance pour y déposer une gerbe de fleurs. C’était à l’occasion du 46è anniversaire du décès en prison, dans des conditions qui demeurent floues, du président Modibo Kéita que son mentor avait déposé par un coup d’Etat le 19 novembre 1968. Le paradoxe, pertinemment relevé par notre confrère “Mali Tribune” dans une récente parution, est que l’héritier de Moussa Traoré a opté pour le style vestimentaire et le discours nationaliste du président Kéita. Dont il se dit fier de continuer l’œuvre non sans appeler ses concitoyens à la tolérance, à l’union sacrée autour du Mali en difficulté. Il est vrai aussi que ces préoccupations ont été exprimées par GMT vers la fin de ses jours.

Toujours pionnier !

Dans la “broussaille” médiatique malienne, le pionnier de la presse privée malienne demeure un symbole et un modèle de professionnalisme. Un symbole parce que c’est le premier organe privé qui, sous la houlette d’un certain Alpha Oumar Konaré vers la fin des années 80, a admirablement contribué à la mobilisation citoyenne contre la pensée unique et pour l’élargissement des espaces de liberté au Mali. 34 ans se sont écoulés depuis. Cet organe qui a produit de grands noms de la presse malienne est resté la sentinelle vigilante de la démocratie. Sa ligne n’a jamais dévié, même quand son fondateur et premier directeur de publication est devenu Président de la République. Le journal reste tout aussi exemplaire par la qualité de l’offre en informations de proximité. Dans chaque édition quotidienne, au moins un sujet de reportage, d’enquête ou de micro-trottoir touche le lecteur dans son quotidien. Par exemple les dangers liés au recours aux faux médicaments de plus en plus présents dans la pharmacopée, les décès devenus nombreux des suites d’erreurs médicales, les risques encourus par les enfants contraints aux petits métiers ou à la fouille sur les tas d’ordures, le nombre élevé de jeunes victimes d’accidents de la circulation. Ou encore les pertinentes interrogations sur ces plateformes frauduleuses qui défraient la chronique. Sont régulièrement des sujets sur les phénomènes de sociétés comme les ‘’grins’’, les tontines de bœuf de la fête de Ramadan, le monde complexe des stars de ‘’zikiri’’…

Rassemblées par la Rédaction
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