Alors que le gouvernement de la transition malienne continue de s’opposer à la teneur du rapport récemment publié, des puissances cherchent toujours des astuces pour épingler le pouvoir de Bamako. Les opposants déguisés en pays amis semblent être résolument déterminés, peut-on le dire, pour vaille que vaille resserrer l’étau autour des autorités de la transition. Au sujet du prétendu massacre de Moura, une localité du centre du Mali, les détentrices du droit de véto au sein du conseil de sécurité de l’ONU ont, encore une fois, jugé bon de s’unir pour voter contre le Mali. Au nombre de cinq (5), elles ont toutes, excepté la Russie et la Chine, convenu de prendre des mesures afin de voir au clair le massacre présumé d’une cinquantaine de civils « par l’armée malienne » à Moura, au Mali. Selon les informations relayées, « la Russie et la Chine ont contré la demande d’enquête indépendante de l’ONU concernant le massacre présumé des civils à Moura ». Une demande faite notamment par la France. Les deux puissances alliées du Mali (Russie et Chine) ont jugé prématuré le texte proposé par la France afin d’approfondir les enquêtes, de trouver et de traduire les responsables des prétendues exactions en justice. Une demande rejetée grâce aux deux partenaires historiques du pays.