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Assemblée annuelle de la BAD : "L’Afrique se trouve dans une situation catastrophique en matière de changement climatique" (Adesina)
Publié le mardi 23 mai 2023  |  aBamako.com
58e
© Autre presse par Dr
58e Assemblée annuelle de la BAD en Egypte : la Fondation Africaine de Technologie Pharmaceutique au cœur d`un panel de haut niveau
L’édition 2023 des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a démarré, ce 22 mai 2023 , au Centre de Conférences de Sharm El Cheick en Egypte par un panel de haut niveau sur l’APTF (la Fondation Africaine de Technologie Pharmaceutique), une initiative de la BAD dédiée à la promotion systématique d`une transformation de l`environnement technologique global dans lequel opèrent les sociétés pharmaceutiques africaines.
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Le président de la Banque Africaine de Développement (BAD) a appelé à une mobilisation urgente des financements en faveur du climat "dans une situation catastrophique" en Afrique , lors d'une conférence qu'il a animée le 22 mai 2023, en marge de la 58e assemblée annuelle de l'institution qui se tient à Sharm El Sheikh, en Égypte.

"L'Afrique se trouve dans une situation catastrophique en matière de changement climatique (...). Il est extrêmement urgent de s'attaquer à ce problème car l'Afrique est en train d'étouffer", a alerté M. Adesina .
Les travaux de cette édition - qui se tient du 22 au 27 mai 2023-, se dérouleront autour de la thématique "mobilier les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique".
Représentant seulement 30% des "émissions cumulées" de déchets de la planète , l'Afrique ne bénéfice pas suffisamment de financement pour s'adapter au changement climatique, a-t-il déploré.

Alors que l'Afrique a besoin de 2,5 mille milliards dollars d'ici 2030 pour s'attaquer au changement climatique, elle reçoit seulement 30 milliards dollars.
" c'est ridicule", a-t-il estimé. .

En matière de financement, il faudrait entre 250 milliards et 407 milliards de dollars d'ici 2030 pour satisfaire les besoins afin que l'Afrique puisse s'adapter au changement climatique.

L'Afrique a connu des risques et des chocs climatiques, ainsi que d'autres phénomènes
météorologiques extrêmes récurrents, au cours des deux dernières décennies. Au total, 1311 catastrophes liées à des conditions météorologiques extrêmes et au changement climatique ont été enregistrées sur le continent en 2020 et 2021, dont 99 inondations, 16 tempêtes, 14 sécheresses et 2 incendies de forêt. En particulier, le nombre d'inondations en Afrique a été multiplié par cinq, depuis les années 90, et les inondations sont devenues plus graves qu'auparavant. Par exemple, des données récentes montrent que les inondations qui se sont produites en 2020 dans de nombreuses régions d'Afrique de l'Est, le Soudan et le Kenya étant les plus touchés, ont été dévastatrices, causant des
pertes en vies humaines et des dégâts écologiques et économiques considérables : 285 décès ont été signalés au Kenya, et 155 décès et plus de 800 000 personnes touchées au Soudan. Les inondations ont également causé d'importants problèmes de santé, en raison de la propagation de maladies d'origine hydrique.

On estime que l'Afrique a perdu, chaque année, quelque 5 à 15 % de la croissance de son PIB par habitant, entre 1986 et 2015, en raison des risques liés au changement climatique. Malgré sa faible contribution au réchauffement de la planète, le continent a continué à souffrir de manière disproportionnée des catastrophes naturelles liées au climat, notamment les sécheresses, la désertification, les inondations, les cyclones tropicaux, les stress thermiques et les déficits hydriques, entre autres. En outre, en l'absence de politiques solides en matière de changement climatique, les projections montrent que l'Afrique pourrait perdre entre 2 % et 12 % de son PIB à l'horizon 2100, selon
les scénarios de réchauffement climatique, contre moins de 1 % pour les États-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni, ou entre 1 % et 5 % pour la Chine.
La lutte contre le changement climatique et la promotion d'une transition verte sont donc fondamentales pour le développement durable de l'Afrique. Mais cela nécessitera la mobilisation de ressources importantes.

Avec la promesse non matérialisée de mobiliser et de fournir 100 milliards d'USD de financement climatique par les pays développés, et les contraintes budgétaires lourdes dans la plupart des pays africains davantage exacerbées par la pandémie de COVID-19 et l'invasion en cours de l'Ukraine par la Russie, d’autres sources de financement sont nécessaires pour le changement climatique et la croissance verte.

La cérémonie officielle d'ouverture de l'assemblée annuelle de la BAD est prévue ce 23 mai 2023 en présence du Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et ses homologues Azali Assouan (Comores) et Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe) .

Robert KRA à Sharm El Sheikh
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