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Le Soir de Bamako N° 3915 du 3/10/2013

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Élections législatives 2013 : les coulisses du rpm en commune 2 du district : Trafic d’influence pour imposer Karim Kéïta, le fiston national, comme candidat du Rpm ?
Publié le vendredi 4 octobre 2013  |  Le Soir de Bamako


© Autre presse
Karim Keita, fils de Ibk


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La lutte de positionnement pour les législatives de 2013, dont le premier tour est prévu pour le 24 novembre 2013, se poursuit dans les états-majors politiques. Si tout ce qui se vit ailleurs dénote de la chose politique, ce qui se passe en commune II du District est tout autre.

En effet, dans cette commune, des responsables politiques impliqués dans des sales affaires, y compris certains députés sortants, dans l’espoir de s’assurer une certaines impunités, se sont trouvé une « arme fatale » en la personne du fils aîné du Président de la République.
Un jeune homme, à qui on ne connaît aucun haut fait en politique et qui par naïveté, a fini par mordre à l’hameçon. Sans l’aval de son père, comme il le reconnait lui-même dans un journal de la place. Il espère tout de même qu’IBK n’en fera pas une histoire, comme s’il lui avait vraiment donné le choix.
Profitant de l’absence d’IBK du pays (il était à New York dans le cadre de la 68è Assemblée Générale de l’Onu), les gourous commanditaires de la candidature de Karim Kéita ont voulu imposer leur poulain aux militants du Rassemblement Pour le Mali (Rpm) de la Commune II. Mais en voulant aller trop vite afin de mettre IBK devant le fait accompli, ils ont commis beaucoup d’erreurs qui risquent de se retourner contre eux.
En effet, la première erreur est venue de la commission d’investiture qui a cru bon d’établir un certain nombre de critères qui pourraient sanctionner plusieurs candidatures, y compris celle de Karim Kéïta. Parmi ces critères, deux points ont retenu notre attention. Il s’agit du critère numéro deux qui stipule que pour être candidat, il faut « être bon militant du parti et avoir résidé en commune II depuis 6 mois ». Or, selon les citoyens de la commune II, Karim Kéita qui est présenté comme résident de Quinzambougou, n’en est pas un
« Personnes ne le connaît ici comme résident du quartier. Tout ce que nous savons, c’est que Karim Kéita réside chez son père à Sébéninkoro », a confié un résident de Quinzambougou. Une question: si la commission veut imposer Karim Kéita, pourquoi a-t-elle élaboré des critères qui l’éliminerait de la course ? La réponse est toute simple : c’est que quand la commission élaborait lesdits critères, Karim Kéita n’était pas encore décidé, son père, le président IBK, étant réticent à sa candidature. C’est d’ailleurs pourquoi ils ont voulu mettre IBK face au fait accompli .
L’autre critère qui a retenu notre attention est que le candidat désigné doit « s’engager par acte notarié ou huissier à reconnaître la dette vis-à-vis de la section, et à payer mensuellement ledit montant » ! Il s’agit là de quelle dette et de quel montant ? La commission ne le précise pas.
Une autre erreur commise par Karim Kéita et ses acolytes, est qu’ils se sont mis déjà à le présenter comme le candidat désigné de la section, alors que la conférence de section d’investiture n’a pas encore eu lieu.
En effet, les chefs de quartiers, les Imams et les notables ont tour à tour reçu la visite de Karim Kéita, qui se présente lui-même comme le candidat désigné du Rpm venu se ressourcer auprès d’eux et pour avoir leur bénédiction. Cette démarche contre-nature empruntée par le fils d’IBK en commune II est aujourd’hui source de conflit.

Et pour cause : les militants Rpm, et mêmes des citoyens de la commune II, sont frustrés par ce geste de Karim Kéita. Un geste qu’ils qualifient d’anti-démocratique, et de nature à « gâter le nom » d’IBK. Le Président de la République ne doit-il pas rappeler son « fiston » à l’ordre, qui s’entête à tordre le cou à ceux-là qui, depuis 12 ans, broyaient du noir en compagnie de son père ?

Le président IBK a autant souffert que les militants du Rpm depuis 2001, et sa consécration comme Président de la République n’est que le fruit de la foi inébranlable et l’engagement militant qui les animent, lui et ceux qui ont toujours cru en lui, en ses qualités d’homme d’État. Son fils Karim Kéita va-t-il annihiler ces liens forts d’amitié et de confiance qui le lient au peuple Rpm ?
Une seule certitude, il n’y aurait pas tout ce bruit si l’ont connaissait de hauts faits politiques à Karim Kéita au sein du RPM avant l’accession de son père au pouvoir !


Adama S. DIALLO

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