Fin de 58e assemblée annuelle de BAD en Egypte : les dirigeants du continent pour des économies africaines résilientes au changement climatique

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Publié le vendredi 26 mai 2023 | aBamako.com

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Sharm El-Sheikh : ouverture officielle des Assemblées Annuelles de la BAD en présence du Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et de ses homologues Azali Assouan et Emmerson Mnangagwa
Sharm El-Sheikh : le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a procédé, ce mardi, à l`ouverture officielle des Assemblées Annuelles de la BAD en présence de ses homologues Azali Assouan (Comores) et Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe)

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Communiqué final des Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque africaine de développement

La 58e session des assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs de la Banque Africaine de développement (BAD) et de la 49e du Fonds africains de développement (FAD) a pris fin, ce vendredi 26 mai 2023, lors d’une cérémonie officielle au centre de Conférence de Sharm-El-Sheick en Egypte. Le pays a aussitôt passée la main au Kenya, dont le ministre des finances et du développement, Ndjug N’Dung’u, a été désigné président du Conseil gouverneurs de la Banque, pour l’organisation de l’édition 2024.

Dans le communiqué final de ce rendez-vous qui s’est déroulé du 22 au 26 mai 2023, les Gouverneurs, représentants les pays membres de la Banque africaine de développement et les États participants du Fonds africain de développement c’est-à-dire le « Groupe de la Banque » ont adopté une trentaine de résolutions. S’agissant de la thématiques de ces assemblées “Mobiliser le financement du Secteur Privé pour le Climat et la Croissance Verte en Afrique”-, le conseil des gouverneurs encourage « le Groupe de la Banque, tout en maintenant l’accent sur la réduction de la pauvreté, à approfondir sa collaboration avec l’Union africaine, les PMR (les pays membres régionaux), les autres banques multilatérales de développement, les institutions financières internationales et les autres partenaires au développement pour mobiliser davantage de financement public et privé pour le climat en faveur des investissements verts et soutenables, à participer activement aux Partenariats pour une transition énergétique juste pour l’Afrique, y compris en mobilisant davantage de ressources concessionnelles afin d’assurer que la transition soit juste. Nous exhortons les partenaires à mener des efforts pour combler le déficit annuel de financement climatique du continent, qui s’élève à environ 213,4 milliards de dollars » .

« Nous sommes conscients des coûts d’ajustement de la transition et de l’importance d’un approvisionnement énergétique fiable pour alimenter la croissance industrielle et le développement des PMR », ont insisté les gouverneurs.

Réunis également lors de ces assemblées, les dirigeants africains ont appelé « à soutenir l’Afrique pour qu’elle résiste aux chocs financiers et construise des économies résilientes au changement climatique ». Ces derniers, avec le président de la BAD, Akinwumi Adesina, ont surtout plaidé en faveur d’une refonte de l’architecture financière mondiale.

Bien que les besoins cumulés de l’Afrique en matière de financement climatique aient été estimés à 2 700 milliards de dollars entre 2020 et 2030, les ressources de financement climatique ne parviennent à l’Afrique qu’au compte-gouttes.

« L’Afrique ne reçoit que 3 % du financement climatique mondial, dont 14 % proviennent du secteur privé, ce qui est le taux le plus bas au monde », a déploré M. Adesina.

C’est pourquoi, les gouverneurs ont félicité, au terme de ces assises, le Groupe de la Banque pour son leadership en matière de financement climatique en Afrique, en dépassant son objectif d’engager 40% dans le financement climatique, atteignant 45% en 2022; en consacrant 63% de son financement climatique en 2022 à l’adaptation, ce qui en fait la première BMD (Banque Multilatérale de Développement) au monde pour le financement de l’adaptation en ayant dépassé l’objectif 50:50 pour l’adaptation et l’atténuation, tout en visant un équilibre entre le financement de l’adaptation et celui de l’atténuation climatique ; et en consacrant 87% de ses investissements dans la production énergétique à l’énergie renouvelable depuis le lancement du Nouveau Pacte pour l’Energie en Afrique du Groupe de la Banque en 2016. « Nous encourageons le Groupe de la Banque à continuer à adopter des approches qui garantissent une transition juste, la sécurité et la durabilité énergétiques conformément à l’Accord de Paris, qui élargissent l’accès pour tous à des services énergétiques propres, renouvelables, abordables, fiables et durables et stimulent un développement à faible émission de carbone et résilient au changement climatique conformément à l’Accord de Paris », mentionne le texte.

Par ailleurs, les gouverneurs ont approuvé les recommandations concernant notamment les modifications des Règles de procédure régissant l’élection du Président, afin de permettre l’utilisation du vote électronique lors des futures élections, et des modifications correspondantes du Règlement Intérieur du Conseil des gouverneurs de la BAD et du Règlement Intérieur du Conseil des Gouverneurs du FAD, afin de prévoir expressément la convocation d’assemblées annuelles virtuelles.

Robert KRA, depuis Sharm-El-Sheick

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