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Gestion politique des affaires de l’état : Comment le Mali a trébuché
Publié le lundi 29 mai 2023  |  L’Inter de Bamako
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À l’indépendance du Mali deux (02) raisons étaient à l’origine de l’optimisme renaissant. En premier lieu, c’était la lucidité et l’honnêteté dont l’équipe dirigeante a fait preuve dans la recherche des moyens susceptibles de redresser la situation économique et financière du pays.

Quand on connaît le Mali et la limite de ses ressources, on saisit très bien les raisons pour lesquelles les dirigeants de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA) ne voulaient pas d’un système de développement qui laisserait une catégorie de citoyens organiser l’exploitation des autres.L’équipe dirigeante de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA), sous la poussée des jeunes et des travailleurs, acquis au socialisme, a été débarrassée de certains de ses membres soit pour incapacité, corruption, soit encore pour infidélité à la doctrine du parti. Le président Modibo Keïta, qui a dissous le bureau politique de l’US-RDA, le 22 août 1967 et l’a remplacé par le Comité national de défense de la révolution (CNDR), a consolidé son autorité.Le Mali est situé dans la zone des cuvettes centrales de l’Afrique occidentale. La capitale est Bamako.

La Constitution, de type présidentiel, a été adoptée par la Conférence nationale (25 février 1992).Superficie: 1 241 238 km2. Population estimée à 20 millions 648 000 habitants en 2020. Nombre d’électeurs 8 millions environ. Nombre de bureaux de votes 22145 centres de vote. Taux de participation aux élections présidentielles 28% en moyenne et 22% aux législatives.Avec la démocratie, notre pays présente un tableau fascinant au plan politique et mouvements associatifs. Ainsi, on dénombre deux cent vingt-huit (228) partis politiques, soit 90 562 personnes par partis politiques. Quarante- deux mille (42 000) organisations de la société civile, soit quatre cent quatre-vingt-douze (492) personnes par organisation, sept cent vingt (720) associations religieuses soit 28 678 personnes par associations.

À la lumière de cette présentation, il ressort de notre pratique démocratique:• Une personnalisation de la vie politique et même du fonctionnement du parti créant un obstacle pour la préparation de la relève. La politisation de la pratique religieuse au point d’en créer des religieux politiques par manque de vision claire dans l’ancrage social. Les annonces de circonstance et la tenue de slogans trompeurs en remplacement des actes concrets.• Une politique d’achat de conscience en lieu et place d’une politique d’adhésion militant par conviction.

La création d’une alliance hégémonique clientéliste en remplacement de la bonne gouvernance transformant l’administration publique en boîte d’argent pour préparer les élections prochaines. La promotion des services publics par loyauté politique et non par intégrité et morale.• Une politisation par outrance de la vie syndicale comme moyen d’accéder à des postes juteux ou moyen de chantage pour accéder à des biens de l’État.• Une société civile plus pourrie et plus politique que les hommes politiques utilisant le titre de société civile pour accéder politiquement à des postes politiques, ce faisant elle défend plus le gouvernement que les militants des partis au pouvoir.•

Une politisation de façon très dangereuse des Forces armées et de sécurité jusqu’à la politisation des recrutements au sein de l’armée. À cette pratique démocratique s’associe une pratique institutionnelle: une Constitution calquée sur la pratique démocratique de la Ve République française faisant du président un monarque républicain.• Une Assemblée nationale de caisse d’enregistrement qui vote plus et contrôle moins surtout budgétivore.

Les institutions sous l’influence du président monarque avec comme mode de fonctionnement la manipulation institutionnelle.• Une justice à géométrie variable et à la solde du régime et ses clients.• Une Cour constitutionnelle de troisième tour des élections présidentielles et législatives donc à travers son rôle de proclamation des résultats et du contentieux électoral. Les Institutions budgétivores s’octroient une immunité à l’allure de l’impunité.L’administration devant cette pratique démocratique et institutionnelle présente ainsi: Une administration à la solde du pouvoir majoritaire et utilisée comme boîte à sous pour préparer les élections à venir.

Ce faisant elle organise les élections en faveur du pouvoir en place puisque dotée de tous les moyens pour parvenir à cela. La promotion des agents publics se faisant sur la base de loyauté politique et non l’intégrité morale et la compétence, obligeant les cadres à la prostitution et à la transhumance politique. Les structures administratives non innovantes, non adaptées et calquées sur le modèle colonial.

L’administration lourde, corrompue et loin de la population.• La presse. Elle se présente sous la démocratie: le misérabilisme journalistique à la mode empêchant la presse d’évoluer. Une aide à la presse dérisoire et mal repartie. La création des organes de presse par des hommes d’affaires et non les spécialistes comme le cas des cliniques et des pharmacies.

La violation des textes régissant le domaine de la presse. L’économie de la pratique démocratique égal endettement abusif de l’État et mauvaise gestion des dettes«La dette est une pierre au cou de l’Afrique», disent les militants du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde (CADTM). Faible taux de couverture de crédit et taux d’emprunt très élevé. Manque de politique d’industrialisation et d’infrastructure. Mauvaise gestion des ressources naturelles de l’État surtout affecté par affinités. L’injustice notoire dans les Appels d’offre et appels publics.

Le poids des accords commerciaux et la présence des fonctionnaires dans les affaires. Octroi d’exonération aux sociétés minières à hauteur de 40 milliards de F CFA par an sur les carburants au détriment du peuple malien. En lieu et place de l’or, l’État bénéficie du prix mercurien et cela à sa perte. Un code minier en défaveur du Mali et dont la gestion des permis miniers obéit à une mafia politique qui ne dit pas son nom.L’or a surpassé le coton en tant que principal produit d’exportation du Mali, mais la transparence fait défaut dans la publication des revenus miniers. Le Mali est actuellement le troisième exportateur d’or en Afrique, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana.

Où vont les profits ? Où s’envole l’or ? Les conséquences de ces pratiques ont donné lieu à la présentation suivante:Sous Alpha Oumar Konaré: un État clientéliste.Sous ATT: un État criminalisé.Sous IBK: un État failli.Vers un effondrement de la République du Mali si l’on ne songe pas à changer le système de gouvernance Situation de la délinquance financière sous IBK à nos jours Achat de l’avion présidentiel à des prix inconnus.

170 milliards de F CFA dans l’achat des armements avec son corollaire de surfacturation, des chaussettes à 30 000 F CFA l’unité et autres. 1230 milliards de F CFA de la loi d’orientation et de programmation militaire.6451 militaires fictifs depuis 2013. Le montant des préjudices est de 70 milliards de F CFA entre 2013 et 2021. 700 millions de F CFA mensuellement au titre des salaires fictifs. Des fonds alloués par l’Union européenne aux Forces armées maliennes (FAMa) ont disparu par manque de traçabilité en 2020.Le bradage des sociétés et entreprises a donné naissance à:EDM-SA (Énergie du Mali) transformée en service de business maintenant le peuple dans la misère.

L’union des cotonculteurs, une boîte de business pour financer les élections et au profit d’un clan. AGEFAU, AMRTP, AGETIP, PMU-MALI, les PEAGES, ACI 200, Office du Niger, CMDT et autres sont devenus des gîtes d’argent d’enrichissement illicite. Les permis miniers octroyés à des clans avec une exonération de 40 milliards de FCFA par an sur le carburant, malgré le prix de l’or qui varie entre 55 et 56 dollars.

Extrait du bilan des 30 ans de la pratique démocratique dressé par Aboubacar Sidick Fomba, président du parti ADEPEM, membre du CNT
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