Décidément rien ne va plus entre les agents du Pari mutuel urbain (PMU-Mali) et la Direction de l’entreprise. La raison de la colère des travailleurs ? La gestion du Directeur général, Fasséry Doumbia. Ainsi, les travailleurs de PMU-Mali ont organisé un sit-in, le mercredi 24 mai dernier, devant la porte de ladite société. Un avertissement pour la Direction.
À l’appel du syndicat des employés du PMU-Mali, les travailleurs ont pris d’assaut l’entrée principale de la Direction générale de la société. Occasion pour eux de faire des recommandations à l’endroit du Dg Fassery Doumbia et à son équipe, notamment Kalifa Traoré, directeur général opération et Mamadou Touré, directeur général technique qui, après plusieurs négociations échouées, ont abusé des droits des travailleurs, parmi lesquels un préavis de grève.
Selon un responsable du bureau syndical, le directeur général n’est pas en harmonie avec les personnels permanents depuis sa nomination en juin 2021 jusqu’à nos jours, soit bientôt deux (02) ans, à cause de sa mauvaise gestion dans la structure. Et face au refus du Dg de donner satisfaction à certaines de leurs revendications pendantes depuis des mois sur sa table. Ainsi donc à l’issue d’une Assemblée générale qu’ils ont tenu ce rassemblement, et qui n’a pas non plus reçu une oreille attentive qu’ils ont alors décidé d’aller vers un sit-in. « Sa gestion déficiente de la structure a suscité des préoccupations, une première depuis la création du PMU-Mali en 1994. Malgré ces avantages substantiels, le Dg ne tienne pas compte des droits des employés qui ne réclament qu’une augmentation minimale de 2,5% au lieu de 3,5%, communément appelée « gratification », accordée par l’ex DG Harouna Modibo Touré en signe d’encouragement.
Le document soumis à la signature du Dg ne mentionne qu’une augmentation de 1,5%. M. Keïta insiste sur le fait que la loi de nomination prévoit le remplacement du directeur général à tout moment, tandis que les employés restent en poste. Nous sommes prêts à travailler, mais à condition que nos droits soient respectés et que le document soit signé », a déclaré Mamadou Keïta, chef de division au PMU-Mali.
Pour le Secrétaire général du comité syndical des travailleurs permanents du PMU-Mali, Fadaman Keïta, ce mouvement est consécutif à certaines doléances qui ont tardé à trouver des solutions et aussi, il y a des droits qui sont fondamentalement reconnus aux travailleurs que le Dg Fassery s’est donné la liberté de nous soustraire. « On a interpellé à plusieurs reprises, notre voix n’a pas été entendue, c’est la raison pour laquelle on est obligé aujourd’hui de procéder à ce Sit-in. J’estime que si le résultat augmente, on doit plutôt encourager les travailleurs et non à remettre en cause les acquis. Donc, c’est ce à quoi on fait face ce matin ».
Abdoulaye Bayo, Chef d’agence du PMU à Sébénicoro dira que l’évolution de la situation est vraiment critique et déshonorable : « En cas de non-satisfaction de nos doléances la lutte va continuer, et nous restons soudés pour défendre leurs causes. Donc, j’en appelle à l’Autorité de nous venir en aide. Car nous n’avons pas été à notre merci par la nomination de Fassery Doumbia ».
Quant aux doléances, il s’agit : la signature de l’Accord d’Etablissement (un accord avait été rédigé et jusqu’à présent il manque la signature du Directeur général) ; le taux de gratification spéciale (une récompense pour le travail effectué au cours de l’année) ; le recrutement d’un Directeur d’Audit et Contrôle et d’un Directeur de la communication ( La direction a fait des recrutements à ces postes et le syndicat pense qu’en interne, il y a les capacités pour ça ; les avancements. C’et le statut quo au sujet des avancements. Cela fait huit mois maintenant selon le Syndicat que les travailleurs ne connaissent pas d’avancement.