Le jeudi 25 mai 2023, à la bibliothèque nationale, dans le cadre de la célébration des journées internationales du livre au Mali, une conférence a été organisée sur le thème « Place des associations et clubs des lecteurs dans la promotion du livre et de la lecture ». Les conférenciers étaient Idrissa Oumar Maïga, directeur du centre national de la lecture publique (CNLP) ; Nana Bah, ex présidente du Club Lettres ; Modibo Ibrahima Kanfo, président du Mouvement des Jeunes Esprits de la Littérature Malienne (JELMA) ; et Siaka Coulibaly, président du Club des Lecteurs du Mali, sous la modération de Elhadji Dicko, membre du Club des Lecteurs du Mali. Les écrivains, les éditeurs, les membres des différents clubs et associations de promotion de la lecture y étaient présents.
Au cours de cette conférence, les conférenciers ont évoqué les objectifs de leurs associations et clubs respectifs. Idrissa Oumar Maïga a indiqué que le CNLP a pour objectif de promouvoir la création des bibliothèques, développer les bibliothèques, promouvoir les langues nationales et contrôler les acteurs. Quant à Nana Bah du Club Lettres de la Faculté des Lettres et des Sciences du Langage (FLSL), elle a fait savoir que ce club est destiné uniquement aux étudiants du département Lettres de ladite Faculté. Modibo Ibrahima Kanfo a précisé que le JELMA met l’accent sur l’écriture. Ainsi, de sa création à nos jours, a-t-il indiqué, le JELMA a enregistré plus de 40 publications. Enfin, aux dires de Siaka Coulibaly, le club des lecteurs du Mali est un groupement de jeunes issus de divers horizons dont la passion commune demeure la lecture. « Il s’agit de mettre en place un espace d’échange entre les acteurs de la chaîne du livre », dit-il. Pour mieux promouvoir le livre et la lecture au Mali, les conférenciers ont évoqué la fédération, en cours, des différents clubs et associations de promotion de la lecture et du livre sur toute l’étendue du territoire.
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Prolifération des armes légères et de petits calibres dans l’espace scolaire et universitaire : La lecture comme un moyen de lutte contre le fléau
« La lecture comme instrument de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres dans l’espace scolaire et universitaire » était le thème de la conférence tenue, le vendredi 26 mai 2021 à la bibliothèque nationale, dans le cadre des journées internationales du livre au Mali. Cette conférence, animée par Sirafily Diango et Mamadou Konaté, tous deux écrivains et enseignants, a enregistré la présence de plusieurs élèves et étudiants des établissements secondaires et universitaires, notamment les lycées Askia Mohamed, Ba Aminata Diallo, Alfred Garçon, Nacani Doucouré de Kati, le prytanée militaire de Kati, l’ECICA, l’université Bazo, l’IUT, ISFGE etc. Les conférenciers ont déploré la prolifération des armes dans l’espace scolaire et universitaire, ainsi que le cycle de violence qui y règne et dont l’AEEM est le principal acteur. « On ne se battait pas avec des machettes. On ne luttait pas avec la force des muscles et des machettes, mais par la force de l’esprit », dit Sirafily Diango, dramaturge. Mamadou Konaté abonde dans le même sens. Pour lui, l’instrument le plus sûr pour aller au développement culturel est le savoir. « Nous luttions avec les livres et le stylo. C’est la différence entre l’AEEM et nous », a-t-il souligné. Comme solutions, les conférenciers ont indiqué que la lecture est le moyen le plus efficace pour vaincre la violence à l’école et à l’université, car « elle rend tolérant, permet de se distraire, d’apprendre, d’éduquer ». Il a été aussi recommandé de faire de la bibliothèque une matière dans toutes les classes et de sensibiliser les parents.
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Politique nationale du livre et de la lecture au Mali : Comment peut-elle participer à la refondation de l’Etat ?
Dans le cadre des journées internationales du livre au Mali, une conférence a été animée, le samedi 27 mai 2023 à la bibliothèque nationale, sur le thème « En quoi la politique nationale du livre et de la lecture peut participer à la refondation du Mali ? ». Elle était animée par Amadou Bekaye Sidibé, directeur adjoint de la bibliothèque nationale et professeur à l’IUT ; Hamidou Konaté, économiste et président de l’OMEL (Organisation malienne des éditeurs de livres) ; et Samba Niaré, enseignant à la retraite, qui a remplacé Fatogoma Diakité empêché pour des raisons sociales. Cette conférence a été l’occasion pour les orateurs de parler des difficultés auxquelles les acteurs de la chaîne du livre, dont les éditeurs, les écrivains, les associations de lecture, les libraires et les bibliothécaires, font face, notamment les problèmes budgétaires et ceux liés à la diffusion et à la distribution des livres sur tout le territoire national. Selon les conférenciers, la politique nationale du livre et de la lecture va permettre de pallier ces difficultés. Plus loin, ils soutiendront à l’unanimité que cette politique nationale du livre et de la lecture participe pleinement à la refondation de l’Etat. Pour eux, les livres forment les esprits, éduquent les enfants et contiennent les valeurs socio-culturelles.