À la différence de nombreuses entités politiques de soutien à la Trahison, le PASJ de Marimantia Diarra et Yelema de Moussa Mara se sont beaucoup moins précipités dans l’affichage de leurs positions sur le projet constitutionnel. L’Adema davantage plus que le Parti du Changement, à cause sans doute de ses positions antérieures sur un changement constitutionnel qu’elle avait implicitement rejeté, en demandant notamment aux initiateurs d’y renoncer purement et simplement. Rattrapé par les contorsions internes qui le lui en ont imposé, le Parti de l’Abeille a trouvé un moyen de cacher sa volte-face, laquelle est finalement intervenue hier dimanche après une démarche participative. Son virage spectaculaire repose sur une correspondance adressée à toutes les structures de base les invitant à orienter le choix définitif du directoire en se prononçant sur le contenu du texte constitutionnel à l’issue d’une large consultation des militants. La méthode comporte le mérite tout au moins de départager les divergences internes suscitées dans la Ruche par un processus référendaire perçu par beaucoup d’Abeilles comme une atteinte à l’esprit du 26 Mars. Une démarche similaire a prévalu au Parti Yelema avec des tendances tout aussi semblables : l’adhésion massive des bases respectives au contenu du projet, présageant d’un vote massif tout aussi favorable lors du scrutin du 18 Juin prochain.