Le Mali Koura étonne de plus en plus par l’accentuation des mauvaises pratiques qui ont prévalu à son avènement. Au lieu de l’assainissement tant brandi, les écuries d’Augeas s’accumulent et s’amoncellent au point de dépasser tout entendement. À des années lumières du scandale du thé et du sucre facturés à des dizaines de millions de nos francs, ce sont désormais les murs qui engloutissent et raclent les ressources publiques déjà amaigries par la double disette d’aides et de recettes budgétaires. C’est l’histoire d’un mur épique et même fictif par la modestie des matériaux ayant servi à son élévation. Il n’en demeure pas qu’il a été facturé à la bagatelle de 4 milliards de nos francs, à en croire nos sources. Les motifs évoqués pour exprimer les besoins ne paraissent pas moins cosmiques puisque qu’ils reposent sur les besoins de sécurisation d’une institution de la place. Dans le jargon militaire peu accessible au commun des Maliens, on le désigne sous le vocable de fortification, laquelle bénéficie à l’un des puissants colonels qui dirigent le Mali Koura. Suivez mon regard et n’allez surtout pas fouiller dans les dessous parce que l’opération se perd déjà dans les dédales insondables des marchés exclus du code des marchés publics suivant un nouveau décret taillé à sa mesure parmi tant d’autres pratiques semblables.