Après la phase de vulgarisation du projet de constitution en vue d’une meilleure compréhension des maliens du contenu du document, nous voici depuis ce vendredi dans la campagne pour le référendum prévu ce 18 juin. Au cours de cette campagne, il s’agira de mobiliser les maliens en vue d’un vote massif en faveur du Oui.
C’est ainsi parti pour la campagne du référendum sur l’étendue du territoire national. Un tournant décisif pour le processus de nouvelle constitution que certains régimes n’ont pu atteindre. Comme pour dire que les autorités de la transition sont sur la voie de réussir là où ont échoué certains de leurs prédécesseurs qui voulaient changer la constitution de 1992.
On se rappelle encore que certains présidents ont par le passé, tenté de permettre au Mali de passer à la quatrième république. Cela, à travers l’élaboration d’une nouvelle constitution. Parmi ces présidents, figure notamment le feu président Ibrahim Boubacar Keita qui a fini par renoncer à son projet sous la pression de la rue, pour ne pas nommer le Mouvement An Tè A Bana.
Si IBK a échoué, ses successeurs ont mille chance de gagner le pari. Puisqu’à la différence de l’ancien préside du RPM(IBK), les autorités de la transition semblent, en phase avec le peuple qui a d’ailleurs recommandé une nouvelle constitution lors des assises nationales de la refondation qui se sont déroulées sur l’étendue du territoire en décembre 2021.
Même si l’écrasante majorité des maliens adhèrent au projet de nouvelle constitution, cette campagne est l’occasion pour les autorités de convaincre ceux qui voient l’initiative d’un mauvais œil au regard de certains points irritants. En tout cas à l’allure où vont les choses, le projet de nouvelle constitution risque de passer comme une lettre à la poste au regard de la grande mobilisation en faveur du Oui.