Au sein du Rassemblement pour le Mali, la candidature de Karim Keïta ne fait pas l’unanimité. Pour de nombreux militants et leaders du parti d’IBK, l’investiture de son fils pour les législatives viole complètement les critères de choix du parti. Il reste à savoir si les opposants à cette candidature prendront le risque d’aller jusqu’au bout.
Le parti du nouveau président fait face à des remous avec le choix de ses candidats élections législatives prévue pour le 24 novembre prochain. En effet, comme on a écrit hier, la candidature du fils d’IBK au nom de la section du Rassemblement pour le Mali (RPM) de la Commune II fait des vagues. Pour de nombreux militants et leaders du parti du Tisserand, l’investiture de son fils pour les législatives viole complètement les critères de choix des candidats du parti aux législatives 2013 élaborés par la commission d’établissement des listes électorales.
Selon ces critères, pour se prétendre d’être candidat du RPM dans une circonscription électorale, le militant doit être un électeur éligible jouissant de ses droits civiques et politiques dans la zone, avoir résidé depuis 6 mois dans la commune et justifier un militantisme d’au moins 3 ans.
Ces critères disqualifient Karim qui n’a jamais milité dans un comité de la Commune II, ni la sous-section encore moins la section. Et selon ses détracteurs, les raisons avancées par le fils d’IBK pour légitimer son ambition sont légères car Karim soutient qu’il a passé toute sa jeunesse en Quinzambougou et que le contact n’a jamais été interrompu entre lui et compagnons.
On lui rétorque d’autres critères comme sa non participation aux contributions spéciales pendant les élections passées.
Si les militants de la Commune II en appellent à la direction du parti pour le respect du choix de la majorité et les textes, pour l’instant aucun d’entre eux ne veut pas lutter à visage découvert.
« La protestation se fera dans les journaux et pas plus » nous a expliqué hier un leader du parti du Tisserand qui ajoute que « si Karim veut même devenir président de l’Assemblée nationale, il peut bien arriver à cette fin. Avant tout, on est au Mali et la raison du président de la République est la plus forte ».
Comme quoi, ce qui se passe actuellement au sein du RPM en Commune II n’est qu’une tempête dans un verre d’eau.
Nabila Ibrahim Sogoba