Habitué à instaurer la terreur à travers le monde, les Etats-Unis d’Amérique ont entrepris une campagne mensongère contre les forces armées maliennes, accusées d’avoir commis des atrocités à Moura. Le Mali a-t-il des leçons à recevoir de ce pays (Etats-Unis d’Amérique) qui a massacré des populations civiles en Irak, en Lybie, et en Syrie ? Le Mali a-t-il encore des leçons à recevoir des Etats-Unis qui entretiennent des milices dans les quatre coins du monde ? Que dire du soutien de certains pays occidentaux, aidés par les Etats-Unis, aux terroristes opérant dans le Sahel ? Pour sa part, le gouvernement malien vient de dénoncer une décision unilatérale prise par les autorités américaines contre deux valeureux officiers maliens. Disons le net : halte au terrorisme américain contre le Mali.
Le gouvernement de la Transition, dans un communiqué, rappelle avoir contesté le rapport biaisé tant sur l’approche que son contenu et a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire contre la mission d’établissement des faits pour actes criminels. Au-delà de la mesure elle-même, sans fondement et injuste, le message que le gouvernement des États-Unis d’Amérique véhicule, ainsi que la forme publique de son annonce, portent atteinte à la présomption d’innocence des intéressés et jettent le discrédit sur l’ensemble de l’Institution militaire.
Cette situation s’ajoute à celle créée quelques jours auparavant, le 22 mai 2023, par l’accusation formulée par le Porte-parole du Département d’État américain, lors d’un point de presse, et relative à un prétendu rôle que le Mali aurait joué pour faciliter la fourniture d’armes, dans le cadre d’une crise pour laquelle notre pays a observé la stricte neutralité lorsque les aspects substantiels étaient examinés. En réaction à cette accusation du Département d’État, le 25 mai 2023, quelques heures avant l’annonce des sanctions contre les deux officiers maliens, dans une démarche constructive, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a convié l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique au Mali, pour lui signifier, entre autres, l’extrême gravité des fausses accusations portées contre notre pays. «En plus de la nature infondée des allégations, le gouvernement de la Transition dénonce leur légèreté confirmée par le Porte-parole du Département d’État américain», indique le communiqué, rappelant que ce dernier a avoué lui-même en avouant ceci : «à date, nous n’avons aucune indication que ces acquisitions aient été finalisées ou réalisées».
À travers cette attitude des États-Unis d’Amérique, précédée de leur refus de livrer en 2021, un avion de l’Armée de l’air malienne «le Casa», le gouvernement de la Transition indique être contrarié par ces actions qui impactent négativement la coopération bilatérale, à un moment où le Mali lutte obstinément contre la junte française, promotrice du terrorisme dans le Sahel. Saisissant cette occasion, le gouvernement rejette avec force l’instrumentalisation et la politisation des droits de l’Homme pour des visées géopolitiques et dénonce la politique des «deux poids deux mesures».
À ce sujet, les autorités maliennes rappellent au gouvernement américain son silence troublant, suite au bombardement par la France, le 3 janvier 2021, de paisibles citoyens maliens qui célébraient un mariage à Bounti. Ce, bien que la responsabilité de la France ait été établie par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Face à la complexité de la crise sécuritaire au Mali et dans la région, prévient le gouvernement, les mesures unilatérales inconsidérées sont contre-productives, voire dangereuses et ne feront que renforcer les groupes terroristes et les forces obscurantistes qui se sont renforcés, depuis l’intervention militaire en Libye et contre lesquels se battent nos vaillantes Forces armées maliennes (FAMa).
Silence troublant face aux massacres de Bounti
Les autorités maliennes lancent un appel au gouvernement américain pour l’arrêt de la campagne de désinformation contre le Mali et l’invitent à respecter les trois principes définis par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et qui guident l’action publique au Mali. Il s’agit du respect de la souveraineté malienne ; du respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali ainsi que de la prise en compte des intérêts du peuple malien dans toutes les décisions.
L’attitude américaine semble être le prolongement d’une vaste campagne d’instrumentalisation de la question des droits de l’homme pour des agendas géopolitiques de certains partenaires.
Cependant le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, rappelle constamment l’attachement du Mali à la promotion et au respect des droits de l’homme s’inscrit en droite ligne de sa tradition séculaire fondée sur le respect et la sacralité de la vie humaine.
Dans la même veine, il rappele que le Mali était cité en exemple en matière de respect des droits de l’homme, avant l’éclatement de la crise en 2012.
Les droits de l’Homme sont utilisés régulièrement par ces pays pour tenter de clouer au pilori tous ceux qui ont le courage de ne pas se plier à leur diktat. Ironie du sort, ces puissances qui se présentent aujourd’hui en champions des droits de l’Homme doivent leur prospérité aux déportations et aux massacres de populations autochtones, à l’esclavage, au colonialisme, à l’exploitation des ressources des autres peuples qu’ils soumettent à leur domination sans vergogne
Depuis que le Mali a décidé de rompre avec la France, notre pays est désormais dans le viseur des pays qui se sont ligués pour imposer et maintenir un ordre mondial à leur avantage. Les alliés de la France sont mobilisés et utilisent un jeu de rôle pour attaquer notre pays. Dès la publication du rapport de l’ONU (Moura), les États-Unis, le Canada et la Grande Bretagne se sont fendus d’un communiqué pour réclamer des comptes aux autorités maliennes. On n’a jamais vu autant d’empressement de leur part lorsque les populations civiles maliennes subissent des massacres par les terroristes.
La réalité est que l’ensemble de l’Occident est mobilisé pour faire la guerre à tous ceux qui ont l’outrecuidance d’avoir la moindre relation avec son ennemi juré : la Russie. Si la France a perdu sa position de confort au Mali, cela est dû uniquement au mauvais comportement des dirigeants français et à l’inanité de leur politique.
Cette volonté d’instrumentalisé les droits de l’homme est certainement la conséquence directe de la volonté de notre pays d’affirmer sa souveraineté et son choix de privilégier d’autres partenaire. Mais ce choix s’explique en partie par l’incapacité des interventions militaires passées à endiguer la menace jihadiste. Ces dernières n’ont pas permis de rétablir la sécurité dans le pays et la situation s’est aggravée ces dix dernières années. Dans ce contexte, les autorités maliennes perçoivent la Russie, Chine, Iran, Turquie comme des partenaires fiables, pragmatiques et plus adapté pour contrer les groupes jihadistes, notamment parce qu’elle permet l’acquisition rapide d’équipements militaires et offre un accompagnement direct dans les combats au sol.
Face à cette campagne de dénigrement, les autorités maliennes n’entendent pas se laisser intimider et promettent de mener au bout le combat pour la souveraineté.