Six mois après la fin de l’opération « Barkhane », Paris compte retirer plusieurs centaines de soldats de ses bases au Gabon, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Un mouvement qui impacte certains industriels de défense exportant sur le continent.
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La France s’apprête à réduire de plusieurs centaines, dans les mois à venir, le nombre de soldats présents sur ses différentes bases du continent africain, a pu recouper Le Monde, confirmant de premiers éléments d’informations publiés dans la lettre d’information Africa Intelligence, le 9 mai. Une réduction de voilure qui concerne en premier lieu la base d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, puis celles de Dakar, au Sénégal, et de Libreville, au Gabon. Djibouti est la seule emprise à conserver son format intact, avec 1 500 militaires.
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Ce mouvement de retrait se veut la traduction concrète du discours que le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, avait prononcé le 28 février, à Paris, afin de donner les grandes orientations de sa feuille de route pour l’Afrique pour son second mandat. Aucun élément chiffré n’avait alors été communiqué. Ce mouvement sera « visible », s’était contenté d’évoquer le président de la République, développant au passage l’idée de bases militaires « cogérées » avec les pays partenaires.
Trois mois plus tard, les grandes lignes des ajustements à venir ont été arbitrées. Ce sont bien plusieurs centaines de soldats français qui doivent être retirées au total entre la Côte d’Ivoire, qui en compte aujourd’hui 950, et le Sénégal et le Gabon, où la France dispose en permanence d’environ 350 militaires sur chacune de ces deux emprises. La répartition entre ces trois pays n’est pas encore officiellement arrêtée, mais cette nouvelle vague de retrait militaire sera effective d’ici à la fin de l’année pour certaines de ces bases.
Dans la lignée de la fin de l’opération « Barkhane » au Sahel, à l’automne 2022, après dix ans de présence au Mali, la France veut ainsi poursuivre son opération de mise en retrait de l’Afrique. Alors que « Barkhane » a compté jusqu’à 5 000 militaires, les effectifs français de la défunte « opex » sont désormais répartis entre le Tchad (1 000 hommes) et le Niger (1 500). C’est de ces pays qu’est désormais piloté l’essentiel des opérations françaises au Sahel, principalement de contre-terrorisme.