Lourde peine d’emprisonnement pour le Malien, arrivé en France en 2021, ayant agressé sexuellement une policière municipale à Chaponost le 11 avril dernier.
La victime, policière municipale âgée de 32 ans, promenait ses deux chiens à Chaponost au moment des faits. C’est alors qu’elle fut abordée par un Malien âgé d’une vingtaine d’années. L’homme lui demanda d’abord le nom de la ville dans laquelle ils se trouvaient, puis demanda à la femme si elle pouvait l’accompagner à l’arrêt de bus.
Face à son refus, l’individu devint de plus en plus agressif et finit par la jeter à terre. C’est alors que la lutte commença. L’homme maintint sa victime au sol et déchira ses vêtements. Il essaya, plusieurs fois, d’embrasser la victime sur la bouche et de toucher sa poitrine. Agacé, le Malien, qui n’arrivait pas à retirer son pantalon à la victime, lui demanda alors de l’enlever elle-même.
Face à cette difficulté, l’agresseur tenta alors coûte que coûte de glisser sa main dans le pantalon de sa victime. La femme, terrorisée, se tire alors d’affaire en disant à son agresseur qu’elle avait le SIDA. Alors qu’un voisin de la victime venait à son secours, l’homme, désemparé, finit par s’enfuir avec le téléphone de la policière.
La victime, à la suite de cette agression sexuelle, a écopé de 2 jours d’ITT et portait sur elle les marques de son combat avec son agresseur. De multiples lésions, abrasions et griffures furent constatées sur son corps par un médecin après les faits.
Dans la salle d’audience ce jeudi, aidé d’une interprète, l’agresseur ne reconnaît que le vol du téléphone et n’admet pas avoir agressé sexuellement sa victime et rien, des témoignages à l’expertise médicale, ne fait avouer le prévenu.
Pourtant, l’homme avait fini par dire aux enquêteurs au cours d’une audition : “arrêtez de me fatiguer, oui j'ai fait une tentative de viol”, avant d’ajouter, “tout ça pour une femme ... je n'ai tué personne".
Cet aveu, couplé aux témoignages accablants de la victime et du voisin qui a assisté à une partie des faits, auront eu raison de la défense fébrile du Malien, qui avait déjà été condamné en France à 8 mois de prison avec sursis pour des faits de violences.
De plus, l’expertise psychiatrique dont l’agresseur a fait l’objet, fait état d’un "risque évident et majeur de réitération de faits semblables". Il n’en a pas fallu plus au procureur de la République pour requérir une peine exemplaire auprès du tribunal.
La jeune procureure s’est toutefois attirée les foudres de l’avocate de la défense lorsqu’elle a mentionné une “tentative de viol qui a été correctionnalisée” lors de sa réquisition, sous-entendant que le Malien se serait rendu coupable d’un crime mais que le parquet aurait choisi de le transformer en délit.
"On s'en tient à la saisine ou on qualifie ça en tentative de viol ? Non, parce que si vous parlez de tentative de viol (qui est un crime et non pas un délit, ne pouvant donc pas être jugé en comparution immédiate mais uniquement aux assises, ndlr), on décide d’un renvoi tout de suite et on va à l’instruction”, s’insurge l’avocate, visiblement très irritée par les sous-entendus du ministère public.
Quoiqu’il en soit de cette querelle juridico-judiciaire, avec une réquisition très lourde de 6 ans d’emprisonnement formulée par la procureure et un prévenu qui ne reconnaît pas les faits pourtant accablants, la sanction administrée par le tribunal est exemplaire. Le Malien est condamné à une peine de 4 ans d’emprisonnement ferme et à une interdiction définitive du territoire français (ITF).