Pour trouver une issue favorable à l’arrêt de travail du Snesup, la Commission Education, culture et communication du Conseil national de la Transition (CNT) vient d’écouter des représentants du Snesup (La tendance Dr Alou Diarra). Voici ce qu’ils se sont dits.
Face à l’incapacité du ministre de l’Enseignement supérieur, Amadou Keita de trouver une solution à la « grève » du Snesup, le Conseil national de la transition vient de se saisir du dossier.
Selon nos informations, la tendance Dr Alou Diarra a été entendue il y a quelques jours par la Commission Education, Culture et Communication du CNT, dirigée par Magma Gabriel Konaté. Il s’agissait pour les collègues du colonel Malick Diaw, président du CNT et les siens de cerner le différend. « Nous avons effectivement écouté les représentants du Snesup en grève. Ils ont dit ce qu’ils pensent de la situation », a souligné un membre de ladite Commission.
Face aux représentants du Snesup, le président de la Commission Education a promis de mettre tout leur poids dans la balance pour trouver une issue à la crise qui secoue l’enseignement supérieur depuis plusieurs mois.
Magma Gabriel, également enseignant dans certaines facultés privées de la place, au nom de sa commission, a promis de faire un rapport et de le déposer sur la table du Président Diaw « afin que les négociations puissent commencer très rapidement ».
Konaté, poursuit la source, a aussi demandé à ses vis-à-vis une faveur à savoir la suspension du mot d’ordre de « grève » dès l’ouverture des négociations avec le ministère de l’Enseignement supérieur.
La question qui taraude les esprits est de savoir si le ministre Amadou Keita va-t-il accepter de négocier avec le Snesup, c’est-à-dire avec la tendance Dr Alou Diarra ? Pas si sûr, étant donner que le ministre a déjà « montré sa préférence », accuse certains enseignants. Ces derniers lui reprochent de « faire partie pris dans une affaire syndico-syndicale tout en sacrifiant les étudiants ».
La Commission que dirige Magma va-t-elle aussi rentré dans ses considérations en oubliant l’enjeu qui est la reprise des cours ? Les jours à venir nous édifieront.
La FENAPEM au four et au moulin
Il faut rappeler que dans la plus part des facultés « les cours sont paralysés à 90% », nous confie un étudiant. Cela s’expliquerait par l’appartenance de la majorité des professeurs des facultés à la tendance Dr Alou Diarra.
Outre le CNT, la Fédération des parents d’élèves du Mali par la voix de son secrétaire général, Yacouba Dembélé, également 1er vice président du Conseil national de la société civile, promet de rencontrer à nouveaux les parties protagonistes. Il s’agit de la tendance du Dr Alou Diarra et de celle de Dr Abdou Mallé. « Malgré qu’on les a rencontré plusieurs fois, nous sommes déterminés à les rencontrer de nouveau afin que les cours reprennent très vite », a souhaité M. Dembélé. Et d’ajouter qu’une rencontre avec le ministre Keita n’est pas à exclure, histoire de « le faire fléchir ».
Deux tendances se battent pour le contrôle du syndicat du Snesup
Il est à rappeler que les étudiants de la promotion 2021 n’ont toujours par terminés avec les cours, ceux de 2022 n’ont pas débuté. Et bientôt viendront s’ajouter les bacheliers de l’année 2023. Malgré cette situation catastrophique, le ministre Keita reste muet.
Il est fort déplorable que depuis l’arrêt des cours depuis près de 5 mois, l’on n’a pas entendu les partis politiques encore moins les religieux pour une médiation. Ces gens là font comme si la question de l’école est leur dernier souci. C’est sur les questions moins importantes qu’ils se bousculent, histoire d’avoir la sympathie des autorités de la transition.