Sujet à moult instabilités, le département ministériel consacré à la gestion du courant électrique ne trouve plus aucun locataire apte, ne serait-ce qu’à juguler un tant soit peu la longue descente aux enfers des populations en proie à d’incessants délestages électriques. En effet, depuis des lustres ce ministère est buté à des problèmes d’endettement et de déficit de de matériels qui rendent son service catastrophique, aux dépens d’une population exaspérée et à bout de nerf. Une situation qui doit interpeller l’Etat malien dans son ensemble et non être l’affaire de ministres zélés qui se décarcassent lamentablement à vouloir relever un défi perdu d’avance. Ce constat qui se justifie par les ternes passages de brillants intellectuels à la tête du département dont le dernier en date n’est autre que Lamine Seydou Traoré, qui fut tout de même meilleur bachelier de l’année 1998 et non moins titulaire de grands diplômes obtenus dans des grandes universités du monde mais également auteur d’un parcours professionnel convaincant. Toutes choses qui prouvent à suffisance que l’impossible gestion de ce département si particulier est surtout le fait d’un manque de vision et de volonté politique de l’Etat qui, faute de solution pérenne au problème, ne fait que le déplacer avec des panacées périodiques et infructueuses sur le long terme.
Par ailleurs, abstraction faite de la myriade de spéculations autour de la démission du ministre Traoré qui n’a pas manqué de pourfendre la présidence dans sa lettre de démission, bon nombre de Maliens s’irritent contre la grande majoration des factures du mois écoulé qui fait même dire à d’autres qu’il est plus que temps qu’une société étrangère concurrence et si possible mette en faillite l’EDM-SA.
En tout cas, le désamour et la méfiance ont pris leur aise dans la relation entre l’EDM et sa clientèle qui envisage sérieusement d’autres pistes d’électrification plus satisfaisante.