Le projet de constitution du Mali est prévu d’être soumis à un référendum le 18 juin prochain sur toute l’étendue du territoire. Dans un communiqué officiel, les groupes signataires de l’Accord, principalement la CMA, s’opposent au projet et rejettent le référendum dans les zones qui sont sous leur contrôle. Le constitutionnaliste Dr. Mahamadou Konaté met en regarde contre un référendum sans Kidal.
Tout d’abord Dr. Konaté estime que les autorités pourront facilement trouver des arguments pour passer à un référendum sans Kidal. « Il n’y aura pas des conséquences juridiques », affirme-t-il mais « il y aura quand même des conséquences politiques », prévient-il. Les conséquences sont ipso facto une division de fait, selon Dr. Konaté. Kidal et la CMA pourront ne pas reconnaitre la constitution car, ils ne l’ont pas votée. « Ce serait une division de fait », conclut-il.
Les autorités de la transition doivent faire tout pour qu’il y ait le maximum d’inclusion pendant ce référendum, préconise Dr. Konaté. « Au moins toutes les grandes villes, toutes les zones urbaines doivent prendre part à ce référendum », conseille le constitutionnaliste avant sa mise en garde : « C’est très dangereux d’aller au référendum sans Kidal ».
Selon plusieurs sources, le vote anticipé des forces de l’ordre et de sécurité ne s’est pas déroulé à Kidal. Sur ce fait, la médiation internationale a rappelé aux parties signataires de faciliter la tenue du référendum et elle garantit que la constitution à l’état n’empêche pas la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger. La médiation a demandé à ce que le référendum se passe sur toute l’étendue du territoire. Si la situation perdure à Kidal, l’article 118 alinéas 2, resurgirait-il ?