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Demande de retrait de la Minusma par le Mali: le Burkina "salue" une "décision courageuse"
Publié le dimanche 18 juin 2023  |  AFP
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© aBamako.com par AS
Visite du chef de l`Etat burkinabé, le Lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo DAMIBA, à son homologue, Assimi GOÏTA, au Mali
Bamako, le 03 septembre 2022. Le président de la Transition du Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo DAMIBA, a effectué une visite de 24h à Bamako; visite au cours de laquelle il a eu des échanges avec son homologue malien, le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, Chef de la Transition.
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Le Burkina Faso a salué dimanche la demande de retrait de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) faite vendredi par Bamako, y voyant une "décision courageuse" et "conforme à la vision" des autorités maliennes dans la lutte contre les violences jihadistes qui touchent ces deux pays voisins.


"Le gouvernement du Burkina Faso prend acte de la demande de +retrait sans délai+ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et salue cette décision courageuse formulée par les autorités maliennes de transition" a écrit dans un communiqué le porte-parole du gouvernement burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. "Le gouvernement burkinabè félicite le Mali pour ce choix assumé, qui est conforme à la vision stratégique de l'Etat malien dans la lutte contre le terrorisme et pour la restauration de la paix et de la sécurité au Sahel", a poursuivi M. Ouédraogo. Le Burkina Faso "encourage le gouvernement et le peuple frère du Mali dans cette affirmation de la souveraineté de l'Etat malien et l'expression de la volonté des Maliennes et des Maliens à être les seuls maîtres de leur destin", a-t-il ajouté, invitant la communauté internationale "au strict respect des choix opérés par le Mali". Vendredi, le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, avait demandé le départ de la Minusma devant le Conseil de sécurité de l'ONU, pointant "l'échec" de cette dernière qui faisait selon lui "partie du problème". Comme son voisin malien, le Burkina Faso est dirigé par des militaires putschistes et est pris dans une spirale de violences jihadistes depuis plusieurs années. Le Burkina Faso a par ailleurs demandé dimanche au Secrétaire général des Nations unies "de bien vouloir prendre les dispositions utiles pour le retrait des troupes burkinabè engagées au Mali dans le cadre de la Minusma". Le gouvernement burkinabè dit également "réaffirmer sa solidarité au gouvernement malien et à l'ensemble des peuples du Sahel dans la lutte contre le terrorisme". Cette demande de départ a lieu sur fond d'aggravation continue de la situation au Mali, non seulement sur le plan sécuritaire, avec l'emprise exercée par des groupes affiliés à Al-Qaïda et l'organisation Etat islamique sur de grandes parties du territoire, mais aussi humanitaire, avec des centaines de milliers de personnes déplacées et des millions ayant encore besoin d'aide cette année. La mission onusienne, présente au Mali depuis 2013, s'est vue reprocher son impuissance par les populations et leurs dirigeants, malgré le déploiement de plus de 12.000 soldats à ce jour et un budget annuel de 1,26 milliard de dollars.
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