Même si la bataille judiciaire semble loin de se terminer, la justice a néanmoins exaucé, le jeudi 15 juin dernier, l’une des doléances du collectif pour la défense des militaires à travers sa décision de dissolution prononcée contre le parti Social-démocrate Africain (PSDA) d’Ismaël Sacko. Alors que le parti a fait appel contre ladite décision, le CDM qui a saisi et sollicité cette dissolution au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation vient d’obtenir gain de cause grâce à cette première décision de justice malienne.
L’information distillée sur la toile nous a été confirmée par l’une des responsables du parti. « Oui, notre parti a été dissout suite à une décision de justice. Mais nous avons aussitôt fait appel devant la juridiction supérieure contre ladite décision annoncée par le tribunal de grande instance de la commune II du district de Bamako », rapporte cette femme leader du parti. En février dernier, le collectif pour la défense des militaires avait fait part des agissements à caractère subversif de ce parti auprès du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation en mettant ampliation à la Présidence de la République, à la Primature, au CNT… Une démarche qui a amené les plus hautes autorités du pays à s’auto-saisir du dossier, voire à engager la justice aux trousses du parti de l’ex-collaborateur du feu Ibrahim Boubacar Keïta, en l’occurrence Ismaël Sacko, président du PSDA pour « trouble à l’ordre public » et « atteinte à la souveraineté nationale ».Dans une correspondance adressée au ministère de l’Administration territoriale, le CDM annonçait avoir constaté, depuis plusieurs mois, que le président du PSDA se livrait à des « déclarations indignes et irresponsables à partir de l’extérieur de la patrie, le Mali ». « En plus de s’attaquer aux autorités de la transition, le sieur Ismaël Sacko, président du PSDA lançait des appels à la division entre les éléments des forces armées maliennes (FAMa) ». Le secrétaire général du CDM, en l’occurrence Younouss Soumaoro avait fait, le 16 février dernier, un communiqué pour dénoncer l’attitude du premier responsable du PSDA. Le sieur Soumaoro et ses compagnons avaient qualifié les propos d’Ismaël Sacko d’une véritable menace contre la « stabilisation nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble dans un Mali uni et indivisible ».C’est ainsi que le mouvement a saisi les autorités compétentes pour la dissolution pure et simple du parti social-démocrate africain, en date du mois de février 2023. « La dissolution du PSDA est désormais officielle. Après le Mouvement républicain(MR) de Ainea Ibrahim Camara(le politique qui s’est auto proclamé président de la transition malienne depuis la Côte d’Ivoire), c’est donc le deuxième cheval de Troie à la solde de l’impérialisme et du néo-colonialisme que la justice vient de démanteler », lit-on dans une annonce publiée le vendredi, 16 juin 2023 par le CDM. Alors que les militants et sympathisants de la force politique semblent être ébaubis de la décision de justice, le collectif pour la défense des militaires annonce plutôt sa satisfaction.