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Interpellation de Cheick Modibo Diarra à l’Assemblée nationale : Le PM snobe les députés
Publié le lundi 2 juillet 2012   |  Le Prétoire


Le
© AFP par AHMED OUOBA
Le Premier ministre par intérim Cheikh Modibo Diarra, reçu par le président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré


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Interpellé par les députés sur la situation sécuritaire du pays, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, a purement et simplement refusé de se présenter devant les représentants du peuple.

Pour mieux comprendre la méthode du Premier ministre Cheick Modibo Diarra quant à la gestion nébuleuse des sujets sensibles survenus après le coup d’Etat, le président de l’Assemblée nationale lui a adressé une lettre d’interpellation, pour la séance publique qui devait avoir lieu le 28 juin dernier.

L’Assemblée nationale attendait du Premier ministre et de son gouvernement des explications sur la situation sécuritaire et l’évolution de la préparation des troupes pour la reconquête le Nord. Malheureusement, la séance en question n’a pas eu lieu.

Tenez vous bien ! Le Premier ministre, avec pleins pouvoirs, a purement et simplement refusé de se présenter devant les représentants du peuple. Pourquoi? Est-ce pour dire niet aux responsables politiques qui réclament le départ de son équipe ? Est-ce pour garder le secret-défense au moment où l’armée s’apprête à chasser les bandits et les terroristes ? Cheick Modibo Diarra veut-il cacher l’incompétence de son gouvernement de fantômes ?

En tout cas, le Premier ministre s’est borné d’adresser au président de l’Assemblée nationale, ce mercredi 17 juin 2012, une lettre dans laquelle il donne les raisons qui l’ont conduit à ne pas répondre à cette interpellation. Cheick Modibo Diarra justifie sa décision par la sensibilité du sujet. Qui plus est, il exige un débat à huis-clos à la place d’une séance publique.

Auparavant, il a rappelé au président de l’Assemblée nationale, dans sa lettre, une vraie feuille de choux, que le gouvernement a été interpellé sur la situation sécuritaire de notre pays, indiquant qu’il se serait plié à cet exercice hautement démocratique, si la situation du pays s’y prêtait. Il s’explique : «Vous conviendrez avec moi qu’un gouvernement de transition ne pourrait pas discuter de questions critiques de la nation dans certaines conditions. La situation exige de nous la retenue et la prudence», a-t-il recommandé aux élus du peuple dans sa correspondance.

Au regard de la situation du pays, il n’est pas acceptable de se prononcer, selon le Premier ministre, en séance publique d’interpellation sur des questions qui relèvent de secret-défense. Qu’il s’explique publiquement ou à huis-clos, le peuple sait d’emblée tout ce qui se passe de plus mauvais et se prépare pour la reconquête du Nord.

Somme toute, Cheick Modibo Diarra choisi comme Premier ministre pour assurer la transition conformément à l’accord–cadre, ne cesse de cumuler les gaffes depuis sa nomination. Il vient d’ajouter une de plus à ses bourdes, en ignorant royalement l’existence de notre Assemblée nationale pour avoir refusé de répondre à une interpellation en règle. Pour lui, le député malien n’a aucune importance. En fait, le Pm renie l’existence des députes parce qu’il tient sa légitimité du capitaine Sanogo, auteur d’un coup d’Etat. Mais il reviendra bientôt sur terre car ce voyageur interplanétaire douteux n’est, ni dans le temps ni dans l’espace malien. Surtout que les chefs d’Etat de la Cédéao viennent de lui jeter à la figure le manque de crédibilité de son gouvernement. Pour tout dire, Cheick Modibo Diarra basta !

Nouhoum Dicko

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