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Vote référendaire du 18 juin 2023 : Une simple formalité pour le oui ?
Publié le jeudi 22 juin 2023  |  Le national
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© aBamako.com par MS
Vote du premier ministre Dr Choguel Maiga
Bamako 18 juin 2023 le premier Dr Choguel Maiga à voté à l`école sacré cœur de Bacodjicoroni
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Ce dimanche 18 Juin, a eu lieu le vote pour le référendum au projet de nouvelle Constitution, qui avait dans la balance, le choix entre le OUI et le NON. En attendant les résultats, il convient de noter que le scrutin s’est déroulé dans le calme sur toute l’étendue du territoire national. Aucun incident notable n’a été signalé. Hormis Kidal et certaines localités du Centre, les populations maliennes ont bien pris part au scrutin. Et chaque citoyen, détenteur de carte électeur, a bien accompli son devoir civique.

Des campagnes de sensibilisation et d’appels au vote, avaient dominé, tout ces deux derniers mois. Sur le terrain de la mobilisation, il y a eu deux grandes tendances. Les partisans du OUI contre ceux du NON, ont battu le pavé. Le pouvoir transitoire, porteur du projet de la nouvelle constitution, s’est donné les moyens suffisants pour la campagne référendaire, en faveur du OUI. Le pouvoir a su occuper les espaces (publics comme plateaux de télé et radios). Les mouvements et associations, une grande partie des Partis Politiques, le monde religieux, des médias et des réseaux sociaux ont été mis en contribution par les autorités aux fins de l’adhésion des populations à la cause du OUI.

Le Gouvernement de Transition a également travaillé véritablement pour que, non seulement le référendum se tienne, mais aussi et surtout, pour que le vote du OUI puisse l’emporter. A cet effet, des tournées de mobilisation ont eu lieu dans l’ensemble du pays et dans plusieurs pays du monde, à la rencontre de la diaspora malienne. A cet effet, la tenue du vote référendaire, en faveur du OUI, n’était-elle pas une simple formalité ?

De toute façon, les deux tendances différentes (OUI et NON) se sont opposées sur le terrain. Si au niveau de la classe politique, des voix se sont levées pour dénoncer le projet de la nouvelle constitution, en appelant à voter NON, il y a également une frange du monde musulman qui s’est opposée carrément au projet, en exprimant son mécontentement à propos de la Laïcité. De façon objective, certains prêcheurs, dans les mosquées, ont clairement exprimé leur désaccord sur la question de la laïcité. Ils ont vivement appelé à voter NON. D’ailleurs, le célèbre Imam, tombeur du régime IBK, est sur cette décision du NON.

L’Imam Mahmoud DICKO s’est clairement exprimé, en promettant l’apocalypse dans le futur. Mais a-t-il encore la même influence d’hier ? Depuis sa prise de ses distances vis-à-vis de la Transition, l’Imam a perdu une bonne part de l’opinion nationale. Il n’est plus celui qui était adulé en 2020, car le contexte et les réalités ne sont plus les mêmes. Surtout que certains lui reprochent son silence face aux crimes que les « djihadistes » commettent sur les populations civiles et militaires. En clair, il ne pèse plus comme avant dans les milieux des soutiens de la Transition.

Néanmoins, la grande question : est de savoir si les partisans du non au référendum étaient-ils nombreux ce dimanche 18 Juin ? Détenaient-ils tous, leurs cartes d’électeurs ? Il en est de même pour la coalition des mouvements et partis politiques, ayant appelé à voter NON. C’est vrai que le front du refus a été animé, même avec des hommes du M5-RFP Mali Koura ! Mais, il serait difficile de croire que le camp du OUI perdrait. Bien au contraire, avec de solides arguments de nationalisme et populisme, le pouvoir de Transition pourrait, sans coup férir, se féliciter de sa victoire dans les prochaines heures.

Monoko Toaly
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