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Mali : les groupes armés du nord dénoncent des fraudes lors du référendum
Publié le jeudi 22 juin 2023  |  AFP
Crise
© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du pays, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè. Photo(Alghabass Ag Intalla leader de la délégation ansardine)
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Des groupes armés signataires d'un important accord de paix au Mali ont dénoncé les fraudes et les irrégularités auxquelles a donné lieu selon eux le référendum sur une nouvelle Constitution dans ce pays confronté au jihadisme et à une profonde crise multidimensionnelle.
Le Cadre stratégique permanent (CSP), réunissant ces groupes, a aussi mis en garde contre le "coup fatal" que le retrait de la mission de l'ONU (Minusma), demandé vendredi par la junte au pouvoir, porterait selon lui à l'accord de paix conclu en 2015. Le CSP est formé de groupes à dominante touarègue entrés en rébellion en 2012 pour l'indépendance ou l'autonomie du nord, mais aussi de groupes loyalistes qui avaient alors combattu du côté du gouvernement. Ces groupes qui exercent un large contrôle dans le nord ont signé en 2015 un accord de paix jugé crucial pour la stabilité du pays qui continue à faire face à la propagation jihadiste. Le CSP est opposé au projet de nouvelle Constitution, soumis dimanche à référendum et dans lequel il dit ne pas retrouver l'accord de 2015. Les groupes ont empêché la tenue du référendum dans de nombreuses localités du nord. Dans un communiqué consulté jeudi sur les réseaux sociaux, le CSP écrit que, dans "la quasi-totalité des régions" du nord, "aucun vote ne s'est déroulé", à l'exception des principales villes des régions de Gao, Tombouctou et Ménaka "où les urnes ont été bourrées sans retenue". Le CSP se dit aussi "consterné" par la demande de retrait de la Minusma faite par les autorités. Il met en garde contre les conséquences sur les populations "déjà fragilisées par le terrorisme et le sous-développement". La Minusma déploie jusqu'à plus de 13.000 militaires et 1.900 policiers. Sa présence est contestée par une partie des Maliens qui l'accusent d'inaction ou d'inefficacité contre les jihadistes. En plus d'assurer une relative sécurité là où elle est basée, la Minusma finance, pilote ou soutient de nombreux projets et fait travailler des milliers de Maliens. Les relations se sont sévèrement détériorées ces derniers mois avec la junte qui a demandé son retrait "sans délai". Le CSP souligne le rôle de "cheville ouvrière" joué par la Minusma pour la mise en oeuvre de l'accord de paix de 2015. Il se dit "convaincu que le retrait de la Minusma sera un coup fatal porté" à l'accord.
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