L’ambassadeur du Burkina Faso, Sanné Mohamed Topan, en fin de mission dans notre pays, et son épouse, Mme Topan Alizeta, ont offert mercredi en début de soirée une réception pour remercier les autorités maliennes pour leur sollicitude durant la décennie passée par le diplomate au Mali.
La fête s’est déroulée dans les locaux de la chancellerie burkinabé à l’ACI 2000 en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, des représentants de la Mission des Nations-unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), de l’Union Africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
Accrédité dans notre pays depuis le 25 avril 2003, Sanné Mohamed Topan s’est distingué au cours de ce mandat de dix ans par un esprit de solidarité, un caractère rassembleur, de la bravoure et de la disponibilité, des qualités de fin diplomate grâce auxquels il a su établir un trait d’union fécond entre les fils et les filles du Faso dans notre pays. En reconnaissance de toutes ces qualités, l’Association des jeunes burkinabés résidant dans notre pays lui a offert un tableau artisanal. Les amis du Mali lui ont remis un drapeau du Mali et du Burkina Faso symbolisant l’union de nos deux pays dans l’Union africaine. Mais le clou de l’événement a incontestablement été la remise au diplomate burkinabé d’une médaille en or à l’effigie du Ciwara, ce masque bambara qui symbolise la bravoure, le travail bien fait et la droiture. Le trophée lui a été remis par le Doyen du corps diplomatique, Abderrahim Ahmed Abou Rabah.
Souleymane Sawadogo, le secrétaire général du bureau de la communauté burkinabé vivant dans notre pays, s’est ému du départ d’un « grand diplomate » qui a toujours oeuvré à réunir et unifier la diaspora burkinabé au Mali. « Son action a été au bénéfice de tous les Burkinabés sans distinction de région, de langue ou d’appartenance religieuse. Sans exception, nous avons tous beaucoup apprécié son séjour qui a permis à la communauté burkinabé d’être en parfaite communion avec le peuple malien et les autres communautés étrangères », a assuré Sawadogo.
L’ambassadeur de Palestine a évoqué un diplomate courtois qui a su propulser sur des cimes jusque-là inégalées les relations diplomatiques et de coopération entre son pays et le Mali. Abderrahim Ahmed Abou Rabah a ensuite salué le rôle capital joué par le Burkina Faso à travers son ambassadeur depuis les événements du 22 mars jusqu’à l’élection du président Ibrahim Boubacar Keita à la magistrature suprême en passant par l’occupation du Nord du pays par les bandits armés, la Transition dirigée par le Pr Dioncounda Traoré.
« Quand vous venez dans un pays, il est très facile de se familiariser et de se faire des amis et il est très difficile de se quitter », a noté l’ambassadeur du Ghana, Donald Adabere Adabré, lui aussi en fin de mission dans notre pays. Celui-ci a rappelé que les relations diplomatiques entre son pays et le nôtre datent de la fédération Ghana-Guinée-Mali. Il a félicité notre pays pour avoir pu organiser des élections libres, transparentes, apaisées et acceptées par tous, un scrutin supervisé pour l’UA par l’un des anciens présidents de son pays, John Kuffor. Le diplomate ghanéen s’est enfin réjoui de la participation de son pays dans le règlement de la crise politico-sécuritaire de notre pays dans le cadre de la mission de l’Union africaine et de la CEDEAO.
Sanné Mohamed Topan, lui même, a très humblement qualifié son mandat de modeste contribution, qui consistait à consolider les rapports séculaires unissant les peuples malien et burkinabè. Il a, au passage, salué la bonne tenue de l’élection présidentielle et souhaité que des défis comme la patience et la tolérance soient relevés dans un Mali uni et fraternel. Il a remercié les autorités politiques, administratives ainsi que les familles fondatrices de Bamako pour l’avoir durant tout son séjour accueilli à bras ouvert en frères.