(Agence Ecofin) - Avec 684 000 onces livrées en 2022, Loulo-Gounkoto est la première mine d’or du Mali. En 2021, le projet piloté par le canadien Barrick a généré une contribution économique de 732 millions de dollars, dont 300 millions de dollars au titre des impôts et redevances minières.
Au Mali, le groupe minier canadien Barrick Gold actif au complexe aurifère Loulo-Gounkoto, a versé 263 millions de dollars à l’État en 2022, au titre des impôts et redevances minières. Selon le rapport fiscal publié plus tôt ce trimestre par le deuxième producteur mondial d’or, il s’agit d’une baisse de 12,3 % par rapport aux 300 millions de dollars versés en 2021.
Alors que la compagnie n’a pas fourni les raisons de cette baisse, la situation peut être liée aux performances de la mine, car les redevances minières et certaines taxes sont calculées sur la base de la production et des revenus de Loulo-Gounkoto. La production y a en effet baissé de 2 % en glissement annuel en 2022, à 684 000 onces d’or, alors que les revenus sont passés de 1,249 milliard de dollars en 2021 à 1,236 milliard de dollars l’année dernière, selon le rapport annuel de la compagnie consulté par l’Agence Ecofin.
Notons que les dividendes versés au gouvernement malien au titre de sa participation de 20 % dans Loulo-Gounkoto ont également baissé à 35 millions de dollars en 2022, contre 51 millions de dollars en 2021. D’autres éléments ont néanmoins permis une hausse de 22 % en glissement annuel de la contribution globale de Barrick Gold à l’économie malienne. Cette contribution qui a atteint 894 millions de dollars l’année dernière, inclut outre les impôts, redevances et dividendes, mais aussi les salaires des 2 472 employés et les paiements faits aux fournisseurs locaux.
« Nous sommes particulièrement fiers […] que les fournisseurs locaux représentent 80 % du total des achats du complexe. Les ressortissants maliens représentent 95 % de la main-d’œuvre du complexe et sont dirigés par une équipe de gestion 100 % malienne », indique la compagnie.