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Déclaration du Président de la CNDH, M. Aguibou BOUARE à l’occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, 26 juin
Publié le lundi 26 juin 2023  |  aBamako.com
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© Autre presse par Dr
La CNDH organise la 1ère réunion de préparation du rapport alternatif de la CNDH au titre du 4ème cycle
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La Communauté internationale célèbre aujourd’hui 26 Juin 2023, Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture.

Par la résolution 52/149 adoptée le 12 décembre 1997, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 26 juin Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, en vue d'éliminer totalement la torture et d'assurer l'application effective de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qui est entrée en vigueur le 26 juin 1987. Aujourd'hui, 173 États sont parties de cette convention dont le Mali depuis le 26 février 1999. L’application de cette convention par les États parties est surveillée par un organe d’experts indépendants, le Comité contre la torture.

La constitution du 25 février 1992 interdit la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en son article 3 qui dispose: « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants. Tout individu ou tout agent de l’Etat qui se rendrait coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi».

De plus, la Constitution soumise au référendum le 18 juin 2023 consacre les mêmes dispositions portant interdiction absolue de la torture.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), profite de cette journée pour appeler l'attention du gouvernement sur la persistance de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants au niveau de certains lieux de privation de liberté de notre pays malgré les efforts du département de la justice et des Droits de l’Homme, à travers la Direction Générale de l'administration pénitentiaire. Elle invite les autorités à mettre l'accent sur la prévention de la torture que rien ne peut et ne saurait justifier. Pour mémoire, l'interdiction de la torture fait partie du noyau dur des droits humains.

Ce jour, 26 juin est l'occasion pour l’Institution Nationale des Droits de l’Homme de faire appel à toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, la société civile et les individus à travers la communauté nationale et internationale pour s'unir et soutenir les centaines de milliers de personnes qui ont été (ou sont encore) victimes de torture surtout dans le contexte de lutte contre le terrorisme, terreau fertile à la pratique de la torture.

En cette Journée internationale en soutien aux victimes, engageons-nous à soutenir, à écouter et à défendre les droits des victimes de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants au Mali et partout dans le monde.

A l’occasion de cette Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, la CNDH recommande de :

- doter la CNDH d’un budget conséquent pouvant assurer les activités de la Sous-
Commission Prévention de la torture ;
- renforcer les capacités de la CNDH en matière de prévention de la torture ;
- renforcer les capacités opérationnelles de la Sous-Commission Prévention de la Torture ;
- intensifier la formation des agents pénitentiaires, les Forces de Défense et de Sécurité en droits de l’homme et leur assurer une formation continue;
- entreprendre des campagnes de vulgarisation de la Convention des nations unies contre la torture;
- prendre en charge holistique des victimes ;
- identifier, poursuivre et réprimer les auteurs d’actes de torture
- indemniser les victimes des actes de torture ;
- renforcer la sécurité du personnel de la CNDH.

Pour la CNDH la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
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