PolitiqueBen le Cerveau devant le QG de la Minusma le jeudi : « A partir de vendredi minuit que tous les véhicules de l’Onu soient immobilisés partout où ils sont au Mali »
A la veille de la réunion du conseil de sécurité des Nations Unis sur le sort des casques bleus au Mali, le mouvement souverainiste Yèrèwolo Débout sur les remparts a tenu un rassemblement devant le QG de la Minusma le jeudi 29 juin 2023. Un seul mot d’ordre était sur toutes les affiches, « Minusma dégage ». Pis, « à partir de vendredi minuit que tous les véhicules de l’Onu soient immobilisés partout où ils sont au Mali » a indiqué Adama Ben Diarra dit Ben le Cerveau.
Plusieurs centaines de militants et sympathisants de Yèrèwolo débout sur les remparts avaient répondu présents à son appel à la mobilisation pour réaffirmer le soutien du peuple aux plus hautes autorités de la transition après leur demande de « retrait sans délai » de la Minusma.
Soutenu par plusieurs mouvements et organisations de la société civile, le mouvement souverainiste Yèrèwolo débout sur les remparts étaient devant le quartier général (QG) de la mission onusienne (Minusma) à Bamako, le jeudi 29 juin 2023. Objectif : une démonstration de force en avertissement à la mission Onusienne à quelques heures de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le sort des casques bleus au Mali. En soutien aux hautes autorités de la transition, Yéréwolo débout sur les remparts, ses militants et sympathisants ont eux aussi exigé « le retrait sans délai » de la Minusma du Mali comme sollicité par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, SEM Abdoulaye Diop devant le conseil de sécurité le 16 juin 2023.
Au lieu d’être une solution pour le Mali, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), semble plutôt être, selon Bamako, « une partie du problème en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale » a expressément noté, le ministre Abdoulaye Diop le 16 juin toute en ajoutant que par ricochet, « cette situation engendre un sentiment de méfiance des populations maliennes à l’égard de la Minusma, et une crise de confiance entre les autorités maliennes et la mission de la paix de l’Onu ».
Nombreux et très agités à la zone aéroportuaire ce jour, certains des manifestants comme Kadidia Mariko, présidente des femmes du collectif pour la Défense des militaires (CDM) de Baguineda signalent que ce mouvement spontané n’est que le début du commencent des hostilités pour obtenir le retrait pur et simple des « forces du mal » du Mali. A côté d’eux, le secrétaire général du CDM, Younous Soumare, n’hésite pas, lui, de donner un ultimatum. La mission onusienne a jusqu’au vendredi à minuit pour plier Bagages, où à défaut, ajoute-t-il que « le peuple debout du Mali va les aider à faire leurs bagages et quitter le pays sans délai » lance-t-il sans ambages. Tout comme Yéréwolo Débout sur les remparts, cette organisation de soutien aux forces armées maliennes (FAMa) est persuadée de l’issue heureuse de cette lutte (retrait de la MINUSMA), conformément à la décision, « sans délai », avancée par les Autorités de la Transition.
Pour sa part, le commandant en chef de Yéréwolo débout sur les remparts Adama Ben Diarra dit Ben le Cerveau, rappelle que le peuple du Mali est un peuple « très patient », dont la patience à des limites. « Demain vendredi 30 juin 2023, à partir de minuit, la jeunesse malienne très déterminée et très mobilisée va perdre la patience. Moi-même en qualité de commandant en chef de Yèrèwolo débout sur les remparts, un mouvement souverainiste, panafricaniste, je mesure toute la portée de l’action que nous allons mener ». Nous sommes prêts à tout, dit-il, « mais nous allons exiger que notre patrie soit libérée de ces soldats impérialistes qui sont sous coupole de la Minusma » a-t-il prévenu tout en appelant l’ensemble de la jeunesse malienne à rester mobiliser. « A partir de demain, tous les véhicules de la Minusma doivent être immobilisés, partout où ils se trouvent. Il faut que la jeunesse veille à cela et nous allons veiller au respect strict de cette décision » a-t-il indiqué. En outre, précise-t-il que cette décision ne vient pas des plus hautes autorités de la transition, mais de la jeunesse consciente du Mali elle-même qui mesure également toute la portée de ses actions.