Le gouvernement du Mali a demandé le départ de la Minusma au conseil de sécurité des Nations unies. Le conseil, les 15 membres ont tous acté. Désormais, la Minusma part. Mais les enjeux restent.
« Rien n’est plus étonnant que de voir celui qui, debout n’atteint pas une chose, s’assied pour cueillir la même chose. Au moins avant de voir sur quoi, il compte s’asseoir » ! Telle est la situation perplexe dans laquelle se trouve tout observateur averti face à cette demande du gouvernement malien sur le départ de la mission onusienne du Mali.
Tel était aussi le cas, quand le même gouvernement a demandé à la force Barkhane de quitter le sol malien. Avant de savoir que c’était des supplétifs ou coopérants russes qui devraient occuper le terrain vide qu’allait désormais laisser la force Barkhane. Même si les méthodes diffèrent, l’une conventionnelle, l’autre non, selon les experts, quand même, le Mali n’est pas tombé comme l’avaient posté, analystes et observateurs.
Barkhane, Oui, mais la Minusma, autre rôle, autre enjeu. Qui et surtout quoi pour combler les efforts colossaux de développement, d’investissement et de financements auxquels s’adonnaient les forces onusiennes à côté des populations sinistrées. Le problème malien n’est pas sécuritaire mais aussi, un corollaire du sous-développement, de la précarité et de l’injustice. Et cela, la mission onusienne l’avait compris. Elle s’y attelait. Maintenant, qu’elle part, quand et comment combler le vide qu’elle va laisser ? Les enjeux restent !
Il urge pour l’Etat malien, de publier un plan de riposte stratégique qui va vite combler les vides laissés par pas que la Minusma, mais aussi les ONG-françaises, Barkhane et les structures alliées de l’ordre politique occidental. Penser à un Etat capable d’exister sur seulement le plan militaire et sécuritaire dans des zones minées de précarité, serait une grosse erreur. Il urge ! Et avant le départ définitif de la Minusma, que les Maliens surtout ceux du nord, aient sur quoi fixer leur regard. Un espoir !