Selon, le représentant adjoint par intérim auprès de l’Organisation des Nations Unies, ambassadeur Jeffrey DeLaurentis, la résolution qui a été adoptée renforce clairement l’obligation du gouvernement de transition de coopérer pleinement au retrait de la Minusma, et de veiller à ce que ces processus soient menés de manière sûre et ordonnée avec le plus grand soin pour la sûreté et la sécurité des soldats de la paix.
Suite à l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu mettant fin au mandat de la Minusma, le représentant adjoint par intérim auprès de l’Organisation des Nations Unies, ambassadeur Jeffrey DeLaurentis a exprimé son regret par rapport à cette décision du gouvernement de transition. Selon lui, malgré la perte de l’assistance de la Minusma, le gouvernement de transition doit continuer à respecter son accord avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour passer à un gouvernement démocratiquement élu et dirigé par des civils d’ici mars 2024.
L’ambassadeur Jeffrey Delaurentis estime que le gouvernement de transition a également l’obligation de respecter ses engagements au titre de l’Accord sur le statut des forces, qui reste en vigueur jusqu’à ce que le dernier élément de la Minusma quitte le sol malien. Cela, dit-il, signifie garantir un accès sans entrave aux installations de l’Onu et la pleine liberté de mouvement de la Minusma, de son personnel et de son équipement dans tout le Mali et une pleine coopération dans les processus de redéploiement et d’exportation, y compris en accordant les visas nécessaires à tout le personnel requis pour le retrait et la liquidation.
Par ailleurs, les mesures prises par les autorités maliennes de transition ces derniers jours pour bloquer les importations de la Minusma peuvent, à en croire notre ambassadeur, entraver le processus de retrait et porter atteinte à la sûreté et à la sécurité des soldats de la paix, et en tant que telles sont inacceptables. Toutefois, M. Delaurentis, a salué la réaffirmation par la résolution de la responsabilité première du Mali de protéger ses civils, conformément à ses obligations en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme.
Il se réjoui que la communauté internationale continuera de surveiller la situation des droits humains au Mali et de dénoncer les violations et les abus. « Alors que cette résolution marque la fin de la Minusma, mais l’engagement des États-Unis envers le peuple malien reste fort et durable », explique-t-il. L’ambassadeur termine en exprimant la profonde gratitude des États-Unis à la Minusma pour ses services au cours de la dernière décennie, en particulier aux pays fournisseurs de contingents et de policiers dont les soldats de la paix ont risqué et sacrifié leur vie pour la paix et la sécurité du Mali.