A la faveur du dernier remaniement de l’attelage gouvernemental le 1er juillet 2023, le département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable s’est vu confier au ministre Mamadou Samaké. Le tout nouveau patron du département sera-t-il à la hauteur du défi de l’assainissement de la ville de Bamako et environnants?
L’assainissement la ville des 3 caïmans est une véritable problématique. Les dépôts de transit se remplissent, les populations riveraines se révoltent contre les charretiers qui évacuent les ordures, les lieux de décharge font de plus en plus défaut. Toutes choses qui font que la gestion des déchets produits par la population de Bamako est une équation à plusieurs inconnus.
Si à Médine les ordures sont évacuées, il n’est pas rare de voir des déchets plastiques par-ci, par-là surtout en face du Stade Modibo Kéita. A Lafiabougou, le Kilimandjaro a fait l’objet d’incendie polluant l’air pour les riverains surtout en cette période d’hivernage. Après avoir pris feu faute d’évacuation, une petite marre est en train de prendre forme à côté. Au regard des caniveaux bouchés, si rien n’est fait, un jour de grande pluie causera trop de mal aux usagers de la voie Place CAN-Woyoyayan ko. En outre, il crève les yeux que de grandes artères de Bamako sont jonchées d’ordures déposées sciemment par les charretiers ne sachant pas quoi faire.
Lorsqu’on porte son regard sur la ville de Bamako qui baigne dans la saleté, l’on peut dire sans risque de se tromper que le tout nouveau locataire du département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a du pain sur la planche. Il hérite d’un ministère où l’assainissement reste un défi.A-t-il dans son sac un tour pour répondre au défi qui s’impose à l’environnement ? Les populations espèrent qu’il donnera une nouvelle orientation à la quinzaine de l’environnement.
Bazoumana KANE
xxx
PROMOTION DE LA FEMME, DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE
Dr Mariam Maïga pour insuffler une nouvelle dynamique
Le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition au Mali, a procédé le 1er juillet à un remaniement partiel portant sur 16 des 28 portefeuilles du gouvernement dirigé par Choguel Kokalla Maïga. Ce remaniement avec à la clé une équipe de mission traduit la volonté du col Goïta d’accélérer le processus de transition à 7 mois de la présidentielle. L’illustration parfaite de cette volonté du Chef de l’Etat est sans nul doute la nomination de Dr Mariam Maïga à la tête du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
Dr Mariam Maïga, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, les dispositions du décret du 11 juin 2021 portant nomination des membres du gouvernement sont abrogées en ce qui concerne les ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Santé et du Développement social, du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social.
A cela s’ajoutent les ministres de la Jeunesse et des Sports chargés de l’Instruction civique, des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, de l’Agriculture, de l’Entrepreneuriat national de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille, de l’Urbanisme de l’Habitat de l’Environnement, de la Communication, de l’Elevage et de la Pêche.
Docteure d’Etat en droit de la santé, obtenue avec « Mention très honorable, avec félicitation du jury », elle a de quoi répondre aux défis de sa nouvelle mission.
Elle a été membre de la plateforme équipe juridique du projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd- Mali) et point focal « Genre » de la Faculté de droit privé (Fdpri).
La quadragénaire est une native de Bamako où elle a obtenu son baccalauréat au Lycée Notre-Dame du Niger, dans la série Langue et Littérature (1999-2000). Ensuite, elle décrochera un Diplôme d’études approfondies en droit privé (DEA) obtenu en 2007 à l’université d’État de Kuban (Russie) et un diplôme en Psychologie du travail.
Dr Mariam Maïga est professeur d’enseignement supérieur à la Faculté de Droit privé à l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako et dans plusieurs instituts d’enseignement supérieur. Parmi ses spécialités, on retient le droit et le contentieux de la santé. Ses enseignements portent sur le droit de la famille, le droit des obligations, le droit commercial, etc.
Outre ces activités professionnelles, la nouvelle cheffe du département en charge de la Promotion de la Femme est très engagée dans la vie associative. Depuis octobre 2014, elle occupe le poste de vice-présidente du Réseau des femmes universitaires enseignantes du Mali (Refue-MA). Elle est membre de l’Association malienne des juristes handicapés (Amjh).
L’enseignante chercheuse à plusieurs publications scientifiques à son actif dont « Les innovations avancées à l’institution du mariage au Mali ». Le spécialiste en droit de la santé a participé à de nombreuses activités scientifiques au niveau international sur des thèmes tels que la « Réflexion juridique sur la rupture du lien conjugal relatif aux injustices de genre à l’égard de la femme : les vulnérabilités », en juin dernier. Dr Mariam Maïga parle bambara, français, anglais et russe. Elle est mariée et mère de trois enfants.