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Anniversaire des tueries du 10, 11 et 12 juillet 2020 : à quand la justice pour les martyrs du M5-RFP ?
Publié le jeudi 13 juillet 2023  |  Le Pays
Funérailles
© aBamako.com par AS
Funérailles des personnes décédées au cours des manifestations à Bamako
Bamako, le 12 Juillet 2020, les funérailles des personnes décédées au cours des manifestations ont eu lieu à la Mosquée que Mahmoud Dicko dirige à Badalabougou.
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Pour l’avènement d’un Mali nouveau et la fin d’un système de gouvernance archaïque, ils sont une vingtaine de citoyens maliens qui ont été tués, les 10,11 et 12 juillet 2020, lors des manifestations du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques en opposition au pouvoir du défunt régime Ibrahim Boubacar Keïta. Avec plus d’une centaine de blessés malheureusement déplorée, le résultat des enquêtes judiciaires ouvertes en la matière est toujours attendu afin de situer les responsabilités, punir les auteurs et les commanditaires de ces faits criminels.

10 juillet 2020-10 juillet 2023, cela fait exactement trois ans que les Maliens attendent avec impatience le sort à réserver aux auteurs et commanditaires de la tuerie des 10, 11 et 12 juillet 2020.Même si beaucoup de citoyens ont tendance à oublier les dates historiques, des militants et sympathisants fidèles aux idéaux des martyrs de l’évènement ont commémoré, encore cette année, l’avènement de la circonstance combien de fois douloureuse pour les citoyens épris de justice et de bonne gouvernance. Des prières ont été faites en la mémoire des jeunes tués par balles avant l’arrivée des cinq colonels au pouvoir.

Dans une déclaration publiée à l’occasion de la commémoration des présentes dates par le M5-RFP/Malikura, les responsables ont tenu à rappeler à l’opinion nationale et internationale que le M5 est parvenu à bout du régime de l’ex-Président de la République du Mali, en l’occurrence le feu Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020 suite à un soulèvement populaire. Ainsi, indique-t-on, « les rassemblements pacifiques, les marches et les meetings qui ont constitué essentiellement le mode d’actions du mouvement ont été réprimés dans le sang, les 10, 11 et 12 juillet 2020 et provoqué la mort de 22 de nos camarades et blessé une centaine ». Les responsables du M5-RFP/Malikura disent rendre hommage, à l’occasion de la commémoration desdites dates, aux martyrs de la lutte, aux morts, blessés ainsi qu’à leurs familles et proches pour le sacrifice consenti dans l’espoir de l’avènement d’un Mali meilleur. Des victimes auxquelles la justice n’a pas encore été rendue, déplorent les responsables du M5-RFP/Malikura. Rappelons que des promesses avaient été prises aussi bien par certains responsables du CNT (conseil national de transition) que par l’actuel premier responsable du gouvernement, le Dr. Choguel Kokalla Maïga afin de tirer cette histoire au clair. Ce n’est pas tout. La direction politique du M5 annonce avoir formulé, dès les premières heures de la transition, ses exigences pour une transition de rupture dont la priorité à accorder aux poursuites judiciaires contre les auteurs de ces actes abominables.

Dans le document publié à l’occasion de cette commémoration, le M5-RFP/Malikura annonce qu’il ne saurait oublier le sacrifice ultime consenti par les martyrs. Puis d’exiger que justice leur soit rendue afin que leurs âmes reposent en paix. Par conséquent, le mouvement demande à ce que les enquêtes ouvertes soient diligentées afin d’identifier les auteurs ainsi que ceux qui ont commandité la répression ayant entrainé les décès.

Aussi, ajoute-t-on, le mouvement demande à ce que des poursuites judiciaires soient engagées à l’encontre de toutes celles et ceux qui ont commandité la triste scène. Via la même déclaration, le mouvement plaide pour la prise en charge des soins médicaux des blessés qui se trouveraient encore dans le besoin. Et de souligner l’utilité de la mise en place d’un dispositif de solidarité à l’endroit des familles et des blessés actuellement abandonnés.

À quand la justice pour les manifestants impitoyablement abattus par balles sous le défunt régime IBK ? Se posent-ils la question. Le département du ministre Mamoudou Kassogué de la Justice et Des Droits de l’homme pourra-t-il relever ce défi avant la fin de la transition ? une autre question.

Affaire à suivre

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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