Lancée le 13 juillet pour défendre l’honneur du premier président démocratiquement élu du Mali après le 26 mars 1991, une pétition qui se voulait être une démonstration de sympathie en sa faveur n’a pas suscité l’intérêt recherché.
Cinq jours après, elle n’a pas enregistré 30 signatures, signe évident de désintérêt général pour Alpha Oumar Konaré qui ne leur a vraiment pas laissé de bons souvenirs, mais preuve surtout que les dénonciateurs de l’ancien chef de l’Etat ont raison et que, dans la foulée du référendum du 18 juin passé, ils l’emportent à 97% contre 3% sur leurs détracteurs, les défenseurs d’AOK. Pourquoi cette pétition. L’initiateur qui l’a voulue importante a jugé, la main sur le cœur, que c’est pour signifier que « Pour le Mali, le Mouvement démocratique, l’Adema-PASJ et le Président Alpha Oumar Konaré n’ont rien à prouver » et que le dénigrement ne vient que de gens profitant de la confusion installée dans notre pays depuis la crise de 2020, des individus, déguisés en leaders politiques, qui veulent entraîner avec eux les démocrates maliens dans les caniveaux où ils pataugent avec aisance. » Et d’ajouter sans sourire : « Nous, démocrates, militants de l’Adema-PASJ, camarades et compagnons du Président Alpha Oumar Konaré, refusons de les suivre dans cette fange où ils déroulent leurs jeux favoris que sont l’intolérance, le mensonge, l’insulte et les invectives.
Le respect que nous vouons au peuple malien ne nous l’autorise pas. Nous leur demandons simplement de respecter notre peuple qui a eu l’indulgence de leur pardonner leurs crimes et multiples autres turpitudes. Mais, le pardon ne veut pas dire oubli. Qu’ils se détrompent le peuple malien a de la mémoire… » Pourquoi alors une pétition en faveur d’Alpha Oumar Konaré ? Celle-ci est venue, incognito, d’un individu, après que des barons de l’Adema-Pasj, aient produit, en grande colère, non feinte, semble-t-il, trois pages pour tancer le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, coupable à leurs yeux d’avoir vilipendé publiquement l’œuvre d’Alpha Oumar Konaré, un crime de lèse-majesté qu’ils ne pouvaient laisser passer. Après, rien d’autre, si ce n’est une réunion nocturne chez un baron du Parena afin de peaufiner la stratégie de faire baver le chef du gouvernement.Force aujourd’hui est de constater que la pétition n’aura été qu’un épiphénomène, qui n’a porté que la signature de seulement 25 personnes quelque célèbres ou peu. L’Adema-Pasj, qui avait cru devoir produire trois pages de réquisitoire contre Dr. Choguel, n’a plus sortie la grosse artillerie. Les différents courants qui font son ossature sont restés sans réaction. Les partis politiques dits du Mouvement Démocratique ne sont pas non plus allés dans le sens de la pétition. Pour une formation politique qui crie sur tous les toits qu’elle est la première force politique du pays, avec en plus des alliés importants qui s’agglutinent autour de lui, ceci en dit long sur l’intérêt que suscite Alpha Oumar Konaré dans la mémoire. Même les réseaux sociaux n’ont pas accordé au sujet l’inflammation attendue. Pétition mal venueAvec cette pétition malvenue des Adémistes, les auteurs jettent de nouveau Alpha dans gueule du loup. C’est ainsi puisque ce sont tous des barons de l'ADEMA-PASJ qui ont signé, pas d’autres acteurs, même si certaines personnes ont développé à travers les réseaux sociaux des plaidoiries en faveur d’AOK qui ont vite été laminées par des réquisitoires argumentés par ceux d’en face.
Dans la défense d’AOK, on aura vu, signe qui ne trompe pas, que les auteurs de la fameuse lettre du 07 août 1990 où, connaissant d'avance les projets de décision de l'UDPM, car ayant comme TAUPE le Directeur du Cabinet du Secrétaire administratif du BEC qui leur fournissait les minutes des réunions du BEC, ils se sont précipités pour rédiger leur fameuse LETTRE OUVERTE afin que l'histoire retienne leur primauté par rapport à la demande d'ouverture politique vers le multipartisme au Mali. Bref, si Alpha Oumar Konaré était défendable, une pétition dans ce sens aurait réuni en un temps record des milliers de milliers de signatures. Comme quoi la vérité finit toujours par triompher. Les quelques personnes qui ont signé la pétition sont trop bien identifiées pour avoir trop floué les Maliens pour que nos concitoyens les suivent. Ils ont passé 30 ans à mentir et à tromper les Maliens, ils sont intolérants. Sinon, l'ADEMA-PASJ et ces barons auraient tout simplement apporté un démenti imparable aux affirmations et critiques du MPR, et la honte serait dans le camp du parti du tigre. Mais non ! A l’Adema-Pasj, ils sont toujours dans les affirmations gratuites, les injures, etc., comme encore en 1991, et la flagornerie par rapport à leur bilan. Mais pas d'arguments pour contrer ce que dit le MPR. De Wattara à Soumana SackoLes temps des affirmations gratuites est révolu ; les Maliens ne sont pas dupes, ils veulent des preuves et non des déclamations. Par exemple, jusqu'à présent, les Grands Acteurs du Mouvement Démocratique, qui étaient dans le secret du diable et des Dieux, n'arrivent pas (et n'arriveront jamais) à convaincre les Maliens et les Victimes du 26 mars 1991 pourquoi les évènements ont connu une tournure dramatique. Pourquoi au lendemain des tueries attribuées à l'Armée et à son PC opérationnel, le Commandant de cette dernière structure, le Colonel Bakary Coulibaly, est devenu, contre toute attente et contre toute logique, MINISTRE DE LA SÉCURITÉ CHARGÉ DU MAINTIEN DE L'ORDRE ? Tous les "Démocrates et Patriotes Sincères convaincus " doivent des explications aux Maliens. C'est d'ailleurs cette incongruité qui a entraîné la démission du Premier ministre de la Justice de la Transition de 1991, Wattara. Ce dernier avait exigé, dans le dossier dit " Crimes de Sang ", d'entendre d'abord Bakary Coulibaly avant GMT. Ce que le Mouvement Démocratique a catégoriquement refusé, et Soumana Sacko, alors Premier ministre, l'a fait remplacer par son ami Diall. Sur ce point précis, l'ADVR doit exiger des explications si elle est sincère. Ajoutons, pour montrer que les retournements de veste des gens de la Ruche ne sont pas nouveaux au gré des évènements et que c’est même la trame de leur action politique, que beaucoup de barons de l’Adema-Pasj ont été des hauts responsables d'entreprises et d'administrations sous GMT ; certains ont eu des démêlées avec la 2ème République ( double-jeu avec le pouvoir, collusion avec l'étranger, sabotage du régime à partir de position dans la haute Administration, marchés publics, etc.). Après, ils ont largement financé Alpha et l'ADEMA depuis sa structure d’Association jusqu'à sa mutation en parti politique. C'est pourquoi ils ont occupé tous les postes juteux depuis la Transition de 1991 jusqu'à la 3ème République, bernant le CNID et le CNID-FYT qu'ils présentaient au pouvoir comme des extrémistes ( Secrétaire général de la Présidence de la République, Finances, ACI 2000, Urbanisme et Domaines de l'Etat, Mines, Energie, Défense, Agriculture, Équipement, Affaires Étrangères, etc. ). Enfin, notons que Choguel n'a même pas parlé de l'ADEMA le vendredi, 30 juin, lors de la présentation des vœux du M5-RFP. C'est Koumba Yarissi, une femme membre dudit Mouvement démocratique, EMK, et actuellement membre du CS / M5-RFP et Chargée de mission à la Primature; elle est devenue un des opposants farouches à Choguel au sein du M5-RFP (ce que beaucoup ignorent), qui voulait mettre Choguel à mal en exigeant de lui de parler de Alpha Oumar Konaré. Le reste, vous le connaissez tous, L'ADEMA-PASJ est allé se jeter par terre et dans la gueule du lion malien qui n'attendait que ça. Koumba Yarissi aussi disait comme l'ADEMA-PASJ que Choguel doit dégager, alors même qu'elle est son Chargée de mission à la Primature.Souleymane D. Karembé dit Solo Le VraiSympathisant MPR, (Kanadjiguila)