Créée en 2002 par l’Union africaine, la Force africaine en attente n’a pas d’existence opérationnelle depuis 2020. Sa réactivation est plus que nécessaire dans une Afrique minée par des crises.
La force africaine en attente est l’une des composantes de l’architecture africaine de paix et de sécurité. L’un de ses principaux objectifs est de s’affranchir de la dépendance liée aux puissances extérieures et aux organisations internationales dans le domaine de la paix et de la sécurité. Cette Force devrait être le bras armé de l’UA dans sa lutte contre l’insécurité. Dans un contexte où le continent a besoin de sécurité, paix et de stabilité plus que jamais, la nécessité de réactivation de la Force africaine en attente (FAA) est plus qu’indispensable.
Pour Ibrahima Harane Diallo, chercheur à l’Observatoire sur la Prévention et la Gestion des crises au sahel, la réactivation d’une telle force, aujourd’hui, est plus que jamais nécessaire.
« Dans un premier temps, cette force va permettre de donner un visage plus africain aux forces de maintien de la paix. Elle pourrait, également, lutter contre les préjugés qu’une partie de l’opinion publique africaine entretient à l’égard des forces de maintien de la paix des Nations unies », a-t-il dit. Pour notre chercheur, toutefois, l’importance et la nécessité pour ces organisations africaines de privilégier des stratégies de type hybride qui au-delà de forces dissuasives doivent s’attaquer, également, aux causes profondes des phénomènes d’insécurité à travers des plans de développement et des projets économiques viables, des réformes politiques profondes allant dans le sens d’une véritable consolidation des acquis politiques et démocratiques.