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70 Milliards volatilisés à la CMDT: Le responsable financier du géant cotonnier serait-il en fuite?
Publié le lundi 24 juillet 2023  |  Le national
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© Autre presse
Coton malien
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Les origines de l'affaire remonteraient à l'année 2014 quand l'entrepreneur français, Vincent Bolloré, a accordé aux travailleurs de la CMDT des ristournes dont ces derniers ne voient toujours pas la couleur. A ce jour, ces fonds cumulés sont évalués à 70 milliards de francs CFA. Des informations persistantes indiquent que l'important pactole serait dans des comptes bancaires sécurisés à la BDM-SA, mais que nul ne garantir cette affirmation. Le problème ? Mamadou Yaressi, responsable financier de la plus grande entreprise malienne, aurait mis en place un système des plus 1 opaques sur lesdits


La rumeur défraie la chronique depuis quelques deux mois depuis que deux responsables de la CMDT auraient été interpelés par la gendarmerie nationale, puis déférés à la Maison centrale d'arrêt où l'un des deux se serait parvenu à se suicider avec un tesson de bouteille. Depuis les 72 dernières heures, la rumeur a pris les parures d'une affaire scabreuse désormais difficile à cacher, encore moins à étouffer. Pour beaucoup, consécutivement à l'impossibilité de faire black-out sur l'affaire, le responsable financier de la CMDT, Mamadou Yaressi, I aurait pris la fuite en allant se réfugier à Montréal (Canada) depuis le samedi passé. Pour d'autres, il y serait allé comme d'habitude pour y passer un mois parce qu'il y a une résidence somptueuse, un pa- lace même dans lequel il a installé femme et enfants; certains autres disent que c'est pour au cas où... Dans tous les cas, pour nombre d'agents de la CMDT, s'il est avéré qu'il est parti cette fois-ci à Montréal, ce n'est pas pour revenir de sitôt

Sel commun bien croqué Le problème Yaressi est que le sieur Yaressi n'a pas une bonne réputation et qu'il est servi par une certaine toute puissance. On l'appelle tantôt le crocodile, tantôt le mafieux. On croit dur comme fer qu'il est de la bande des délinquants financiers d'une certaine époque. C'est un baeon des régimes passés qui l'aurait recruté depuis qu'il était sur les bancs de lENA. Inutile donc de dire qu'il a connu une ascension fulgurante. Après les mines d'or, il est passé à l'AGETIPE pour être para- chuté finalement à la CMDT afin de pouvoir toujours nourrir le réseau de son parrain. La nouvelle le concernant ces derniers temps est corroborée par les ristournes accordées par le transitaire Bolloré, lesquelles sont virées sur les comptes personnels créés par Yaressi à la BDM. Pareil pour les recettes qu'il vire sur ses comptes privés au Canada. Lors d'une mission CMDT à Singapour, il aurait négocié contre toutes bonnes procédures les conditions de paiement du client négoce fibre coton OLAM. La lettre de crédit ouverte par lui auprès de sa banque stipulait le paiement à vue.

Cette modalité fut aussi modifiée contre toute logique en paiement à 180 jours. Olam est un client en difficulté financière depuis 2016/2017.

Le risque pour la CMDT est qu'OLAM pourrait être liquidé si ses difficultés perdurent, comme le client Goldwin en 2003/2004. Ce changement de modalite- natiquement une provision sur la totalité de la créance OLAM, soit 20 milliards en stock créance OLAM, contrairement aux autres clients négoce fibre.

Cette provision modifierait le résultat positif 2022 de 10 milliards en résultat négatif sur de -10 milliards. Les éminences grises dont l'ancien Premier ministre Moussa Mara devrait le savoir, disent ceux qui suivent l'affaire. Pourquoi Moussa Mara ? Certains n'hésitent pas à murmurer dans les milieux financiers et comptables que les responsables CMDT ont pro- posé un magot à hauteur de souhait. Grosse suspicion à prendre avec des pincettes tant qu'elle ne s'avère pas.

En attendant, l'on avance que le changement de modalité de paiement du client OLAM à vue (paiement presque cash) en paiement à 180 jours n'a fait ni chaud ni froid au desk CMDT à la BDM. Malheureusement, les ristournes accordées par Bolloré transiteraient pourtant toujours par la BDM. Les mauvaises langues racontent que le sel commun est bien croqué en cet endroit bien fermé. Affaire à suivre.

Amadou N'Fa Diallo
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