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Nouvel An islamique : Faire du 1er jour de l’année musulmane une fête légale au Mali !
Publié le jeudi 27 juillet 2023  |  Le 22 Septembre
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C’est une des nombreuses recommandations faites par Me Mountaga Tall, lors de sa présentation de vœux à la Communauté musulmane, à l’occasion du Nouvel an islamique

Pour la première fois, le nouvel an islamique (Muharamm) a été marqué au Mali par une présentation des vœux. L’initiateur de ce geste fort salutaire est Me Mountaga C. Tall, président du parti politique, le CINID Faso Yiriwa Ton. Il a réussi, grâce à l’accompagnement du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), à mobiliser la Communauté musulmane autour son idéal. C’était ce dimanche 23 juillet 2023, dans la salle des mille places, du Centre international des conférences de Bamako (CICB), pleine comme un oeuf.

Après la lecture de quelques versets du Saint Coran, suivie des mots de bienvenue du représentant de la famille Niaré de Bamako, le président du HCIM, Seid Chérif Ousmane Madani Haidara a intervenu pour rappeler l’importance du nouvel an en Islam. Il fera savoir également que la célébration du « Muharamm » était parmi les sujets en réflexion au sein du HCIM. Mais, approchée par Me Tall, pour vouloir organiser une cérémonie de présentation de vœux, à l’occasion de cet événement, la faîtière s’est immédiatement associée à l’idée. Parce qu’elle a trouvé, qu’elle était dans son rôle.

Le guide spirituel des Ançars a profité de l’occasion pour égrener les difficultés qui assaillent le pays en ces moments. Lesquelles ont trait : la sécurité, à la cherté de la vie, à l’insuffisance des pluies en ce début d’hivernage etc. Pour que, ces difficultés soient pour le pays, un mauvais souvenir, Chérif Ousmane Madani Haidara demande à chacun à son niveau, de mettre en pratique le mot « juste ». C’est-à-dire être juste avec nos semblables. C’est en cela seulement que nous pourrons bénéficier la clémence de Dieu. « Chose qui contribuera à soulager nos peines » a-t-il prédit.

A la suite du président du HCIM, Me Mountaga C. Tall, a pris la parole pour dire que l’initiative a été, de façon unanime, positivement accueillie comme une longue et légitime attente enfin comblée. Son appropriation par les autorités religieuses et étatiques pour les années à venir sera un excellent baromètre de sa pertinence.

Il a ensuite expliqué la signification de l’Hégire et les enseignements à tirer. Considéré comme la migration du prophète, Mohamet (PSL), elle regorge de leçons. Il s’agit de : la proclamation de l’égalité entre les croyants dans une Constitution établie entre les communautés de Médine ; l’établissement d’une charte unifiant les différentes communautés tribales et confessionnelles de la cité dont les limites ( frontières) ont été tracées ; le recours aux services de Abdoullah Ibn Oraîqit, un polythéiste, grand connaisseur du désert et de la péninsule arabique ; l’intégrité morale du prophète Mohamet (PSL), qui lui a valu le surnom, Al-Amine, c’est-à-dire le digne de confiance.

Dans son intervention, Me Tall a exprimé des vœux en guise de recommandation. Il s’agit de : l’ajout aux fêtes légales du Mali, du 1er jour de l’année musulmane ; l’adoption et la mise en œuvre des textes d’application du Code des personnes et la famille, notamment sur le mariage religieux ; l’allocation aux chefs de villages et quartiers, des indemnités dans les conditions à définir ; l’institutionnalisation et le soutien équitable, au besoin par des subventions ; l’encouragement, l’encadrement et le soutien des actions sociales de mouvements à caractère religieux ; l’encouragement de la création d’un fonds de solidarité religieux alimenté par des contributions privées et publiques ; l’insertion des écoles confessionnelles dans le système éducatif officiel au lieu d’en faire des sous-produits.

S’y ajoutent : le renforcement de la formation technique et professionnelle ; l’introduction de l’enseignement de la langue arabe au second cycle fondamental ; le traitement, de façon légale, des élèves, étudiants et diplômés arabisants et les autres en termes de formation, d’insertion professionnelle, de reconnaissance et de salaires ; l’adoption d’un statut clair pour les écoles coraniques ; le réaménagement du calendrier scolaire ; le renforcement de l’autorité parentale ; l’interdiction des débits de boissons, dancings et maisons closes dans les quartiers résidentiels et à proximité des lieux de culte ; l’introduction de l’enseignement religieux facultatif dans les écoles fondamentales et secondaires ; l’encouragement de la connaissance des religions par l’introduction d’un enseignement de base sur l’histoire des religions dans les programmes scolaires ; la réduction des frais pour se rendre aux lieux saints ; l’acquisition d’une maison du hadj à la Mecque pour le séjour de nos pèlerins ; la réduction des horaires de travail pendant le mois de carême et la création autour du président de la République d’un Haut Conseil social, culturel et religieux.

Après l’intervention de Me Mountaga C. Tall, les présidents de l’IMAMA, de l’UJUMA, de la l’UNAFEM ont tour a tour pris la parole pour saluer l’initiative. Ils ont aussi profité de l’occasion pour faire des bénédictions à l’endroit du pays.

Diakalia M Dembélé
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